Photos (1er jour du séminaire) de gauche à droite, de haut en bas : Daniel Pottier (pôle ADD), François Wolff (PO), Clément Diedrichs (directeur du CNEF), Daniel Hillion (intervenant), Rachel Carlier (Assistante du CNEF), Thierry Legal (Directeur de la communication du CNEF), Reynald Kozycki (pôle Réseau FEF), Jean-Marc Maurin (PO), René Delattre (PO), Raphaël Anzenberger (PO), Samuel Weiler (PO), Paul Brignon (PO), Francis Didier (PO), Alain Stamp (Comité consultatif), Jean-Claude Rellier (PO), Pascal Wicker (PO), Luc Réau (Pôle d’expression charismatique pentecôtiste), Pierre Jeuch (Pôle évangélique FPF), Philippe Flahaut (PO), Claude Martinaud (PO), Daniel Liechti (pôle Réseau FEF), Etienne Lhermenault (président- Pôle évangélique FPF ), Christian Blanc (pôle ADD), Eric Waechter (pôle Réseau FEF) et Patrick Dudas (Pôle évangélique FPF). Manquent sur la photo : Laurent Boshi (pôle ADD), Albert Watto (Pôle d’expression charismatique pentecôtiste), Christian Caron (Pôle d’expression charismatique pentecôtiste) et Jean-Marc Pottenti (Pôle évangélique FPF).

Comme tous les ans, au début du mois de septembre, le Bureau du CNEF convoque son comité représentatif (CR) pour trois jours de travaux. Le CR représente l’ensemble des membres du CNEF, à savoir les représentants des cinq pôles qui le constituent.

Chaque pôle représente un courant du protestantisme évangélique auquel s’ajoute un pôle qui regroupe l’ensemble des œuvres évangéliques. Trois personnes siègent par pôle. Sont ainsi représentées au CNEF, les Assemblées de Dieu de France (union d’Églises qui forme un pôle à elle toute seule), les unions d’Églises évangéliques membres de la Fédération Évangélique de France, les unions d’Églises d’expression pentecôtiste et charismatique ainsi que les Églises membres du Réseau FEF. Cette année, tous les responsables de secteur du pôle œuvre ont assisté à la première journée du séminaire.

Le temps d’un premier bilan

Après 4 années pleines de fonctionnement depuis sa création en 2010, un premier bilan a été fait pour mesurer l’écart entre le projet d’origine et le fonctionnement actuel du CNEF. Cet état des lieux s’est particulièrement porté sur les missions du CNEF et sa gouvernance. Aidé par un consultant extérieur, cet audit a permis de mettre en exergue plusieurs aspects encourageants mais aussi quelques fragilités liées à la croissance rapide de cette jeune association. Pour les aspects positifs, signalons la bonne perception du CNEF chez l’ensemble des Évangéliques en France. Les services qu’il rend répondent à un réel besoin : information, concertation, représentation auprès des autorités ou encore la mise en œuvre de projets. Le sondage d’un panel représentatif de personnes du monde évangélique français a permis de mesurer qu’il y a une attente pour davantage de services ou de concertations. Notamment des réflexions communes autour de l’action sociale ou de la formation. Mais la mise en œuvre de ces missions a aussi révélé une fragilité : les moyens humains dont le CNEF dispose sont limités et cela oblige à une gestion des priorités pour son développement. Dit différemment, le CNEF ne peut répondre à toutes les attentes du monde évangéliques français.

Pôle œuvre et pôles Églises en réflexion sur le fonctionnement

Lors de ce séminaire, une journée complète a été consacrée à la question de la relation entre les œuvres et les unions d’Églises. Comment mettre en place un fonctionnement qui vise la complémentarité entre le pôle œuvre et les pôles des Églises et non la concurrence ? Deux exposés théologiques sont venus introduire le débat. Jacques Buchhold a détaillé la perspective néotestamentaire de l’Église et des œuvres qui servent l’Église locale parce que celle-ci ne peut répondre à toutes ses missions. Daniel Hillion a engagé une réflexion sous un angle plus pragmatique à partir des réalités contemporaines de la relation Églises-œuvre.

Les projets CNEF en cours…

Libre de le dire. Face aux entraves faites à la liberté d’expression, de plus en plus fréquentes dans notre pays, le CNEF a lancé une campagne d’information qui vise les Autorités, les Églises, les médias et les jeunes. Plusieurs fascicules sont en cours d’édition. Le premier sort ce mois-ci : «Libre de le dire à l’école» ose affirmer que si l’école est laïque, ses usagers ne le sont pas. Il ne saurait donc, sauf à restreindre la liberté d’expression, y avoir d’interdiction faite aux élèves de partager leurs convictions»1. La seconde convention du CNEF en janvier 2015 aura pour thème «liberté, égalité, laïcité». Elle s’inscrira comme un évènement majeur de cette campagne.

Bouge ta France 2017 est en route. Il s’agit d’un évènement pour toute la jeunesse évangélique française qui s’inscrit dans le prolongement des rassemblements organisés du temps de l’Alliance Évangélique. Cet évènement programmé pour l’été 2017 débutera par un rassemblement national de 4 jours. Plusieurs milliers de jeunes sont attendus. À l’issue de ce congrès, les jeunes pourront rejoindre les campagnes Bouge ta Ville qui seront organisées dans plusieurs villes de France. Ces campagnes visent l’évangélisation et l’action sociale d’un quartier. Elles sont organisées par les pastorales CNEF des villes qui se portent candidates à une telle action.

Une communion fraternelle bien réelle.

Un autre temps fort de ce séminaire de rentrée a été la communion fraternelle vécue entre les participants. Toute œuvre ou association ne peut se développer que s’il existe des relations de qualité entre les membres qui la dirigent. Et c’est le cas au CNEF. Deux raisons au moins l’expliquent, me semble-t-il. D’abord, tous les membres sont animés d’un véritable fardeau pour la proclamation de l’Évangile en France. Il faut se réjouir de cette vision qui est commune à toutes les personnes qui siègent à ce niveau-là du CNEF. Le fait de regarder dans la même direction parce que l’on porte un fardeau commun, atténue les clivages identitaires qui, dans le passé, brouillaient les relations entre évangéliques. Le CNEF ne favorise pas un nivellement des identités théologiques ; il permet à chaque courant d’être ce qu’il est et chacun est respecté dans son identité. À plusieurs reprise, j’ai été frappé de constater que les différences de sensibilité théologique qui, dans nos relations, pouvaient devenir une source de tension, étaient discutées paisiblement sans que personne ne cherche à tirer la couverture à soi. Il y a là une grande maturité spirituelle qui est la deuxième raison qui explique cette qualité des relations : le CNEF est né des suites d’une authentique demande de pardon entre plusieurs courants évangéliques. Et nous vivons les fruits de cette repentance.


NOTE

1 Selon la présentation faite sur le site www.lecnef.org