La vie d’un être humain commence dès la fécondation, c’est-à-dire au moment où un spermatozoïde fusionne avec un ovule pour constituer l’oeuf.
La présence du patrimoine génétique dans l’oeuf et l’absence de discontinuité dans le développement in utero permettent d’affirmer que la vie de l’être humain débute dès sa conception.
L’embryon, tout en bénéficiant de riches échanges dans l’utérus maternel, est un être distinct biologiquement sur lequel ni la mère ni le père ne peuvent avoir de droit de vie ou de mort. Ce droit n’appartient pas non plus à la famille, aux médecins ou aux autorités politiques.
La Bible, Parole de Dieu, affirme que le droit de vie ou de mort appartient à Dieu seul, source et principe de toute vie, qui a créé l’homme à son image.
Par conséquent, tout avortement provoqué par quelque moyen que ce soit, aboutit à la suppression d’un être humain.
Quiconque enfreint ainsi la loi divine doit s’attendre à en supporter les conséquences physiques, psychologiques, morales et spirituelles.
Ces affirmations sont d’autant plus nécessaires que s’exerce une pression sociale et médiatique résultant de la perte de points de repères éthiques, de la dégradation des moeurs et de l’extension d’une mentalité égoïste et hédoniste. Ce laxisme encourage et développe, par motif de convenance, la pratique d’une interruption volontaire de grossesse inacceptable à la lumière de l’éthique biblique
Certes, les situations d’une tragique gravité (viols, incestes) peuvent amener les victimes à s’interroger sur la poursuite de la grossesse. Toutefois, les personnes concernées sont appelées à envisager en priorité absolue d’autres possibilités que l’avortement, même si aucune n’est une solution de facilité : poursuite de la grossesse avec accueil de l’enfant ou don pour l’adoption.
Si l’interruption de grossesse est choisie dans ces cas douloureux, elle ne peut constituer qu’un échec, et doit alors susciter une attitude de compassion envers les personnes qui y ont recours. La responsabilité de l’entourage, de la société et de l’Eglise de Jésus-Christ devrait être, en priorité, d’offrir à ces personnes les aides psycho-affectives, spirituelles, médicales et socio-économiques.
Toutes les situations où la solitude, le désarroi peuvent être profondément ressentis nécessitent impérativement la mise en place de structures suffisantes de prévention, d’information, de conseil et d’accueil, afin d’aider ces personnes à garder leur enfant.
L’interruption médicale de grossesse ne peut être valablement envisagée que dans des situations médicalement gravissimes, telles que les risques maternels létaux. Une loi permettant l’interruption de grossesse ne devrait être envisagée que dans ces cas extrêmes, ce qui n’est pas le sens de la loi actuelle (Loi Veil 1975, révisée en 1979) tant en ce qui concerne sa formulation que son application.
Dieu, qui connait le cheminement de chacun, offre en Jésus-Christ la possibilité de pardon, de salut et de restauration. Ainsi s’ouvre la perspective d’une vie sexuelle pure, épanouie et fidèle dans le cadre du mariage. Le couple marié peut alors envisager un contrôle des naissances d’une façon responsable. L’Eglise de Jésus-Christ, quant à elle, se voit donc confier une vocation d’amour, d’accueil et d’accompagnement.
Mars 1995