Le principe d’appartenance

Le croyant donne son offrande au représentant du Dieu qu’il adore. Il manifeste ainsi son appartenance au peuple de Dieu. Abraham n’a pas versé d’offrande avant sa rencontre avec Melchisédek parce qu’il n’avait pas eu auparavant l’occasion de rencontrer un plus grand que lui, représentant du même Dieu que le sien. Le peuple de l’ancienne alliance versait son offrande aux lévites et aux prêtres ainsi que le prévoyait la loi. Les chrétiens donnent à l’église qu’ils ont l’habitude de fréquenter.

Le corollaire de ce principe est que nous ne demandions pas d’argent à ceux qui n’appartiennent pas à notre communauté, ni aux incroyants. Donner pour notre église est notre fierté.

Le principe de liberté

Paul n’est pas le seul auteur du nouveau testament à appeler à donner avec joie et sans contrainte. L’apôtre Pierre l’a aussi rappelé à Ananias et Saphira: n’étaient-ils pas libres de faire ce qu’ils voulaient de leur argent ?

Dans le nouveau testament, on ne trouve aucune exhortation à donner qui soit accompagnée d’un montant, d’un pourcentage ou d’une notion de contrainte. Tout don doit être volontaire, joyeux et libre.

Toutes les mentions de la dîme qui figurent dans le texte du nouveau testament font référence à l’ancienne alliance, comme par exemple l’évocation des pharisiens qui se flattent d’être bien à jour de leurs dîmes. (Rappelons aussi que même dans la loi mosaïque, les offrandes devaient être volontaires.) Nulle part la dîme n’est associée à l’église naissante.

Le principe de responsabilité

De la même manière que la liberté ne doit pas être un prétexte pour se laisser aller au péché, elle ne doit pas être un prétexte pour se déresponsabiliser. L’Église a des besoins, elle doit trouver en son sein de quoi les financer, tout en ayant foi dans le Seigneur qui pourvoit en toutes choses. Dans le nouveau testament, les besoins étaient divers : ils vont de la cagnotte pour couvrir les frais des disciples qui suivaient Jésus dans ses déplacements, jusqu’à la grande collecte mise en place par l’apôtre Paul pour assister les églises de Judée victimes de la famine. Ils incluent le soutien des « serviteurs de l’évangile». En pratique, c’est être responsable que de participer au financement des projets de l’église, que ce soit le salaire des permanents, l’achat ou la location et l’entretien des bâtiments, et les dépenses de fonctionnement.

Le principe de solidarité

Les apôtres ont souvent rappelé la nécessité de ne pas oublier les pauvres. Le pauvre est celui qui a des besoins qu’il ne peut satisfaire par lui-même. Le Seigneur a confié à l’Église la mission d’aller vers les pauvres : «Donnez-leur vous-mêmes à manger ».

La solidarité dans l’Église s’exerce à plusieurs niveaux:

– Solidarité entre les chrétiens : on partage, on s’entraide. On assiste les veuves, les malades, les prisonniers, les pauvres. Celui qui a plus permet à celui qui a moins de ne manquer de rien.

– Solidarité entre églises : les églises de Grèce et de Macédoine viennent au secours des églises de Judée par le moyen de la collecte.

– Solidarité humaine : l’assistance à autrui ne se limite pas aux convertis, mais elle précède et accompagne l’annonce de l’évangile.

 

Marie-Christine Collas
– Pour une étude plus approfondie, lire le livre Dîmes et offrandes, pourquoi donner ? (voir page17) On y retrouvera ces principes de façon plus détaillée, quelques erreurs à éviter, et les attitudes personnelles à développer vis-à-vis des questions d’argent et de dons.