COLLECTIF LE PHARE
Le Phare est un collectif de citoyens du Val d’Yerres et du Val de Seine (Essonne), en particulier de parents, qui s’intéresse notamment aux problématiques liées à l’éducation et à l’enfance.
NOTE D’INFORMATION
À travers la lutte contre les stéréotypes sexistes, le ministère de l’Éducation Nationale et le ministère du Droit des femmes ont lancé, notamment avec le programme «ABCD de l’égalité»1, un vaste chantier visant à modifier les comportements liés au «genre» dès le plus jeune âge. Dans un contexte où la violence et le harcèlement envahissent malheureusement le quotidien d’un nombre croissant d’élèves, l’apprentissage du respect entre filles et garçons doit être clairement encouragé afin de mieux préserver le vivre ensemble. Néanmoins, de nombreux éléments permettent d’affirmer aujourd’hui que les dispositions adoptées poursuivent d’autres objectifs, à savoir un bouleversement profond de la perception que les filles ont de leur féminité et les garçons de leur masculinité, ainsi que les promotions de l’indifférenciation des sexes et de toutes les orientations sexuelles. Cette volonté de transformation des mentalités prend sa source dans un corpus d’idées qui s’est développé dans le champ des «études de genre» et que l’on nomme souvent, par souci de simplification, «théorie du genre». Cette position philosophique et sociologique affirme que l’identité sexuelle n’est qu’une construction sociale, indépendamment de toute réalité biologique. Ce document a pour objectif d’informer sur le contenu, l’histoire et les enjeux de ladite «théorie du genre», de faire un rapide état des lieux sur sa diffusion en France, et enfin de donner quelques leviers d’actions possibles face à la diffusion de ce concept.
1. Quelle est l’origine du concept de genre ?
La notion de genre est apparue à la suite des premières opérations de conversion sexuelle dans les années 1950 aux États-Unis, comme sentiment d’identité sexuelle en discordance éventuelle avec l’apparence physique.
Sous l’impulsion des milieux militants féministes et homosexuels, les études sur le genre se sont progressivement développées et institutionnalisées sur les campus américains à partir des années 70. Popularisée par Judith Butler2 en 1990, la «théorie du genre» proprement dite considère que les concepts de masculinité et de féminité sont des mythes, imposés par la société, dans le but d’entretenir «la matrice hétérosexuelle» de domination de l’homme sur la femme. Elle se fonde sur les philosophies matérialistes de la déconstruction selon lesquelles «tout est culturel, tout est construit».
Le concept de genre entend «subvertir» le langage pour renverser l’ordre de la société traditionnelle. Judith Butler affirme ainsi vouloir «subvertir et déstabiliser la notion de genre qui étaye l’hégémonie et le pouvoir hétérosexiste». Pour déconstruire la réalité de l’espèce humaine fondée sur l’altérité sexuelle, homme et femme, le mot «gender» est introduit pour imposer une séparation entre le sexe biologique d’un individu et son «sexe social».
Il est alors possible d’établir un nouveau système de valeurs fondé sur l’idée que chacun est libre de construire sa propre identité sexuelle, sans cesse interchangeable et réversible.
La «théorie du genre» a été développée et communiquée sans publicité depuis trente ans par une poignée de militants actifs. Aujourd’hui, elle influence de façon visible les hommes politiques dans le monde ainsi que les institutions internationales. Elle participe notamment des revendications pour le mariage et l’adoption par des couples de même sexe. Ses défenseurs se servent du principe d’égalité et de non-discrimination pour remettre en question l’organisation sociale et faire avancer leurs revendications sur le plan législatif. Ils s’appuient également sur un courant de pensée individualiste bien installé selon lequel chacun aspire à fixer ses propres règles, la société devant en prendre acte quel que soit l’intérêt général.
2. Quels sont les enjeux de sa diffusion ?
Pour ses défenseurs :
L’enjeu est de remettre en cause les normes familiale et sexuelle dominantes, et ainsi de normaliser toute forme de vie familiale ou sexuelle sans autre limite que le désir de chacun. Les tenants de ce concept revendiquent le droit de pouvoir choisir leur sexe librement et d’en changer. Certains ont même demandé que la mention du sexe ne figure plus sur les documents d’état civil. Le mariage pour tous et la reconnaissance légale de l’homoparentalité sont des étapes de ce combat, tout comme le changement de la perception de l’identité sexuelle par la société, via un enseignement scolaire adapté.
Certains voient dans la promotion du concept de genre un moyen de lutter contre les inégalités entre les hommes et les femmes et contre la «LGBTphobie», par l’effacement de l’identité sexuelle.
Pour ses critiques :
Le fait qu’il y ait, en plus du caractère sexué de chaque personne naturellement donné dès la conception, des caractéristiques sexuées acquises liées à l’environnement socio-culturel et familial ne fait pas de doute. Ce qui est en cause ici, c’est la remise en question, contre toute évidence et contre la science même, de la nature sexuée de chaque être humain, et de la complémentarité naturelle de l’homme et de la femme.
Selon la neurobiologiste Lise Eliot3, les différences entre garçons et filles ne peuvent se réduire à des constructions culturelles. Elles sont aussi le fait d’un substrat biologique qui apparaît dès le début de la grossesse.
Ce constat est appuyé par la philosophe Sylviane Agacinski4 qui estime que «la distinction entre les sexes est fondamentalement relative à la génération, et n’est nullement remise en question par les formes du désir et du plaisir sexuels».
De plus, affirmer que l’hétérosexualité, en tant que norme dominante, serait discriminatoire pour les autres sexualités est un faux débat. «L’hétérosexualité n’est ni une norme juridique, ni une norme sociale. C’est simplement la condition humaine étant donné que la reproduction humaine est sexuée», corrige l’essayiste Elizabeth Montfort5.
L’histoire tragique de la réattribution sexuelle de David Reimer6 par le Docteur John Money est une illustration des dangers de l’application d’une telle idéologie. David Reimer était un Canadien né garçon et en bonne santé. Une circoncision mal faite lui valut l’ablation du pénis, à la suite de laquelle on pratiqua une réassignation sexuelle et ses parents l’élevèrent comme une fille, sur les conseils du psychologue John Money, connu pour ses travaux sur les patients intersexués. Cette réassignation était considérée comme un cas particulièrement intéressant pour tester le concept d’apprentissage social d’identité de genre, car il avait un frère jumeau dont John Money s’est également servi pour son expérience. Avant l’adolescence de David, son psychologue parlait de cette réassignation comme d’une réussite et y voyait la preuve que l’identité sexuelle est essentiellement due à l’éducation. Mais à treize ans, David, devenu Brenda, avait des tendances suicidaires et voulut arrêter sa thérapie et reprendre son identité masculine car il ne s’était jamais senti comme étant une fille. Par la suite il publia son histoire pour décourager de telles pratiques médicales, mais, ébranlé par ces changements d’identité, il se suicida en 2004 à l’âge de 38 ans, deux ans après son frère jumeau.
Alors que le Ministère de l’Éducation Nationale introduit subrepticement le concept de genre dans les programmes et dans ses circulaires, il peut être inquiétant de perturber des personnalités fragiles en cours de construction en faisant indirectement la promotion de l’indifférenciation sexuelle vis-à-vis d’un public enfant et adolescent.
Enfin, la réalité de la différence des sexes et leur complémentarité, indispensables à l’engendrement, à l’éducation, à l’identité personnelle, à l’apprentissage de l’altérité et à l’organisation sociale, ne remet pas en question l’égale dignité de toute personne, quelles que soient ses préférences sexuelles, ni l’impérative égalité homme/femme devant la loi.
3. Où en est la diffusion du Gender aujourd’hui en France ?
L’influence sous-jacente de la «théorie du genre» a fait évoluer les modèles familiaux dans les législations et la jurisprudence des pays occidentaux. En France, l’année 2013 a été marquée par le vote de la loi autorisant le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe. La plupart des promoteurs de cette loi souhaitent, dans un deuxième temps, introduire dans le droit français la possibilité de recourir à la procréation médicalement assistée et même à la gestation pour autrui (mères porteuses) pour les couples de même sexe.
De manière moins visible mais tout aussi organisée, l’influence des groupes de pression LGBT (lesbienne, gay, bi, trans) sur les gouvernements se manifeste depuis plusieurs années par l’introduction du concept de genre dans les écoles, soit en inspirant directement les programmes scolaires de SVT en 1ère L et ES, soit au travers d’expériences militantes dans le cadre scolaire et périscolaire, par des membres de l’éducation nationale ou des associations militantes.
Voici quelques exemples de son influence progressive
– Suppression de la référence à l’identité sexuelle dans la législation
Le ministre de la Justice, Christiane Taubira, a mandaté la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme7 pour qu’elle réfléchisse à une évolution du droit qui permette de remplacer les références au sexe et à l’identité sexuelle dans la loi par celle «d’identité de genre». Le 28 juin dernier, la CNCDH a rendu son avis au ministre. Elle estime qu’«une refonte de la législation française concernant l’identité de genre et le processus de changement de sexe à l’état civil» est nécessaire.
L’introduction de «l’identité de genre» dans la législation française en remplacement de la notion «d’identité sexuelle» comme le propose la CNCDH serait une première étape dans la reconnaissance d’une prétendue autodétermination des genres. Les militants les plus radicaux demandent, en effet, que l’on reconnaisse que chaque personne est libre de s’autodéterminer et de choisir librement son genre (masculin, féminin ou neutre) sans que l’anatomie ou la biologie n’interfère dans ce choix.
La France suivrait ainsi l’exemple de l’Allemagne où, depuis 2011, les transsexuels n’ont plus besoin de se soumettre à une opération chirurgicale, et donc à une stérilisation, pour obtenir un changement de sexe officiel. Le nombre de demandes a ainsi augmenté, passant de 400 en 1995, à 1277 en 2012, ce qui ne va pas sans poser des problèmes humains et juridiques graves. L’hebdomadaire allemand Der Spiegel révélait en effet en 2013 qu’ «un homme a donné naissance à un enfant»8. Il s’agissait en réalité d’un transsexuel, qui, né femme et doté d’un appareil génital féminin, se définit cependant comme homme et, après avoir suivi un traitement hormonal durant des années, s’était fait enregistrer comme tel à l’état civil. Malgré une grossesse, obtenue après une insémination, l’ «homme» ne veut absolument pas être considéré comme la mère du bébé, mais comme son père. Pour éviter d’avoir à mentionner le nom de la mère sur des documents, il n’a pas accouché à l’hôpital mais chez lui, avec l’aide d’une sage-femme. Au-delà de la bataille judiciaire qui s’est engagée, nombreux sont ceux qui redoutent le moment où l’enfant s’apercevra que son père est en fait sa mère biologique.
– Lutte contre les «stéréotypes de genre» et promotion dans l’Éducation Nationale
Le Ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, prévoyait de «s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités» notamment vis-à-vis des questions relatives à «l’identité de genre». Cette volonté est notamment précisée dans un courrier9 adressé aux recteurs d’académie le 4 janvier 2013 dans lequel le ministre indique que cette transformation passe par l’initiation des plus jeunes, dès le plus jeune âge, à l’éducation sexuelle et à «la lutte contre les stéréotypes de genre».
Dans sa circulaire, le ministre invite les recteurs à relayer avec la plus grande énergie la campagne de communication relative à la «ligne Azur», ligne d’écoute pour les jeunes en questionnement à l’égard de leur orientation ou de leur identité sexuelle». La ligne Azur et l’association militante SIS, ont publié en Août 2012 une brochure à destination des jeunes (Tomber la culotte ! 10), qui appelle, tout en décrivant de manière explicite les pratiques sexuelles lesbiennes, à déconstruire l’identité sexuelle. Cette brochure, financée sur fonds publics par l’Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé, a été récemment retirée du site de la Ligne Azur et de celui de SOS Homophobie. Elle est en revanche toujours visible sur celui du Planning familial. Chargé par Vincent Peillon d’une mission relative à la lutte contre l’homophobie, Michel Teychenné, responsable des questions LGBT dans l’équipe de campagne de François Hollande, a remis en juin 2013 un rapport11 intitulé «les discriminations lgbt-phobes à l’école». Ce rapport préconise «d’aborder l’identité sexuelle ou de genre de façon circonstanciée. Une éducation sur les stéréotypes, les préjugés, les rôles ou l’identité peut être mise en place dès le plus jeune âge et de façon progressive et adaptée à l’âge des élèves afin de conduire à l’acceptation de la diversité humaine, y compris de la trans-identité ou de la transgression du genre». Ce rapport recommande également de développer un partenariat entre le ministère de l’Education nationale et la Fédération LGBT ainsi que de renforcer la présence d’associations militantes LGBT dans les interventions en milieu scolaire (IMS).
La plus connue de ces associations, SOS Homophobie12, intervient depuis 2003 dans les collèges et lycées. Cette association, qui avait un temps perdu son agrément national pour «manquement au principe de neutralité», milite, sous couvert de lutte contre les «lgbt-phobies», pour la promotion en milieu scolaire de la pluralité des orientations sexuelles et de la trans-identité et appelle ainsi à «dépasser la binarité historique entre masculin et féminin». Plus largement, SOS Homophobie participe activement aux revendications politiques des associations LGBT en faveur d’une évolution législative concernant la PMA, la GPA (mères porteuses) et encore le changement de sexe à l’état civil sans opération chirurgicale préalable des personnes transsexuelles. Il faut noter que les séances animées par SOS Homophobie se déroulent souvent en l’absence des enseignants.
Dans ses actions pour la jeunesse, le gouvernement prévoit également des actions de lutte «contre les discriminations liées à l’identité de genre» dans le sport, à la télévision via le CSA, et dans la formation des personnels éducatifs.
La mise en application de l’ «ABCD de l’égalité13» est, malgré les réticences de nombreux enseignants, le fer de lance de cette nouvelle politique éducative. Ce programme s’impose depuis la rentrée 2013 dans dix académies concernées par l’expérimentation et sera généralisée à la rentrée 2014. Les inspecteurs d’académie et les professeurs des écoles doivent suivre une formation pilotée par le chargé de mission académique «égalité filles-garçons», qui consiste à les sensibiliser au fait que leur enseignement est imprégné de préjugés sexistes souvent inconscients, sources d’inégalité professionnelle et salariale future entre les hommes et les femmes.
Ils doivent donc adapter tout leur enseignement à ce postulat en revisitant leurs méthodes, leurs discours et outils pédagogiques, à l’aide du Centre National de Documentation Pédagogique.
Cinéma pro-Gender dans les écoles
Dans le cadre du projet national «École et cinéma», le film Tomboy14 de Céline Sciamma, figure parmi les films agréés par le ministère de l’Éducation Nationale pour les élèves du cycle 3 (CE2-CM2) et, à ce titre, est diffusé par certains enseignants au sein même des classes. En voici le résumé, extrait du cahier pédagogique destiné à aider les enseignants à décrypter avec les élèves le message du film :
«Laure, qui a 10 ans, est un garçon manqué. Arrivée dans un nouveau quartier, elle fait croire à Lisa et sa bande qu’elle est un garçon (…). Lisa en tombe amoureuse, Laure profite alors de sa nouvelle identité comme si la fin de l’été n’allait jamais révéler son troublant secret». Mettant en scène le trouble de l’identité de genre et l’attirance homosexuelle à l’âge de la prépuberté, ce film poursuit un objectif très clair exprimé dans la conclusion du dossier pédagogique : «Tomboy rappelle une évidence : on ne choisit pas son sexe à la naissance, on en hérite, tout comme son prénom. À partir de là, chacun se construit son identité entre sexualité biologique et sexualité psychique».
4. Quels sont les leviers d’actions locaux pour les familles ?
Le concept de genre se cache souvent derrière de bonnes intentions, comme la lutte contre les discriminations ou les stéréotypes, contre l’homophobie ou pour l’égalité filles/garçons. Ces slogans servent en réalité à diffuser le message idéologique du Gender. Le ministre Vincent Peillon souhaitant changer les mentalités, c’est au sein de l’école qu’il veut agir en priorité, grâce à une transformation des enseignements dispensés et une plus grande place donnée aux intervenants extrascolaires.
Face à cette volonté étatique de rééduquer la société en se basant sur une idéologie contestée et en s’appuyant sur les enfants, les familles françaises peuvent défendre leur liberté de conscience et promouvoir un modèle de société plus conforme à notre humanité profonde.
Elles peuvent à cette fin ouvrir des espaces de discussion :
– avec les directeurs d’écoles et les enseignants, soit directement, soit par l’intermédiaire des associations de parents d’élèves, lesquelles participent aux conseils d’écoles. Dans les cas les plus graves, il est important de rappeler que les parents restent les premiers éducateurs de leurs enfants, et de signifier de manière argumentée à l’enseignant ou au chef d’établissement qu’un enseignement ou une activité heurte leur liberté de conscience (inadaptation importante à l’âge de l’enfant, enseignement clairement idéologique).
– avec les municipalités, qui ont la responsabilité des activités et interventions périscolaires, gèrent les bibliothèques municipales, les centres de loisirs, financent certains projets, associations et cinémas. Chaque citoyen peut avoir un rôle de veille, et alerter le maire et son équipe d’une initiative malheureuse faisant la promotion du concept de genre.
Dans le cadre de ce dialogue, et afin d’aider les différents interlocuteurs dans leur réflexion sur le sujet, il convient de poser quelques questions fondamentales :
– La complémentarité de l’homme et de la femme est-elle une réalité à mettre en valeur, comme base de la construction de la personne, et meilleur apprentissage du respect de l’autre dans sa différence ?
-La perpétuation et le respect du genre humain reposent-ils sur la prise en compte par la société de la réalité, de la valeur, de la richesse et du caractère indispensable de la différence des sexes dans l’union fondatrice de la famille ?
-Ne vaut-il pas mieux apprendre aux enfants et adolescents à respecter chacun dans sa différence (sexuelle, raciale, religieuse, nationale…) plutôt que de nier celle-ci contre toute évidence ? – Enfin, la neutralité de l’éducation publique, comme l’entendait Jules Ferry, est-elle respectée par ceux qui diffusent le concept de genre ?
Conclusion sur un choix de société
Les parents informés, de plus en plus nombreux, savent que le sujet est majeur et que les jeunes n’attendent rien de plus que de se construire avec des repères justes et dans un cadre scolaire et périscolaire idéologiquement neutre. C’est une question de société, de vérité sur l’Homme, et il est de la responsabilité de chaque parent et de chaque citoyen de ne pas laisser les pouvoirs publics formater ainsi les esprits. L’école, pour sa part, doit être le lieu du développement de l’esprit critique et non celui du postulat intellectuel militant et subversif. Nous sommes encore dans un pays libre, et c’est l’honneur de chacun que de ne pas se positionner en fonction d’une mode imposée mais en étant fidèle à sa conscience.
Enfin, il est à noter que le concept de genre commence à être abandonné dans des pays précurseurs comme la Norvège. À la suite de la diffusion à la télévision norvégienne du documentaire du journaliste Harald Eia15 en 2010, un grand débat national a eu lieu qui a abouti à l’abandon de ce concept. L’Institut scandinave de l’étude du genre a ainsi été démantelé16 et les subventions aux institutions et associations faisant la promotion de ce concept ont été supprimées. Entre temps, la vérité scientifique était parvenue dans les familles, puis dans les allées du pouvoir. Et si, en France aussi, la vérité chassait l’idéologie ?
Collectif le Phare
NOTES
1 http://www.cndp.fr/ABCD-de-l-egalite
2 Judith Butler, Troubles dans le genre, éd. La Découverte, 2005
3 Lise Eliot, Cerveau rose, cerveau bleu. Les neurones ont-ils un sexe ?, Robert Laffont, 2011
4 Journal Le Point du 26-07-2012, interview de Sylviane Agacinski : «Nul n’est sexuellement neutre». http://www.lepoint.fr/culture/agacinski-nul-n- est-sexuellement-neutre-26-07-2012-1492713_3.php
5 Elizabeth Montfort, Le genre en questions, éd. Du Peuple libre, 2012
6 John Colapinto, As nature made him, the boy who was raised as a girl, éd. Harper Perennial, 2006
7 Lien vers l’avis de la CNDH: http://www.cncdh.fr/fr/publications/avis-sur-lidentite-de-genre-etsur-le-changement-de-la-mention-de-sexe-letat-civil
8 http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/09/13/01016-20130913ARTFIG00469-lecasse-tete-juridique-suscite-par-un-transsexuel-allemand-qui-a-donne-naissance-a-un-enfant.php
9 Lettre de Vincent Peillon aux recteurs du 4 janvier 2013 citée in http://www.liberation.fr/ politiques/2013/01/06/mariage-homosexuel-la-lettre-de-peillon-fait-couler-l-encre_871928
10 http://www.planning-familial.org/actualites/tomber-la-culotte-premiere-brochure-de-preventiondestination-des-femmes-ayant-des-relati
11 Rapport de Michel Teychenné in http://cache.media.education.gouv.fr/file/07_Juillet/62/7/rapport_teychenne_juin_2013_261627.pdf
12 http://www.sos-homophobie.org
13 http://www.egalite-filles-garcons.ac-creteil.fr/IMG/pdf/grille-d-observation-1er-degre-2.pdf
14 http://web.cnc.fr/web/fr/ecole-et-cinema1/-/ressources/3997384
15 Documentaire d’Harold Eia sur la «théorie du genre» en Norvège : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=PfsJ5pyScPs
16 http://www.norden.org/en/news-and-events/news/nikk-moves-to-sweden
Bibliographie
– Judith Butler, Troubles dans le genre, éd. La Découverte, 2005.
– Lise Eliot, Cerveau rose, cerveau bleu. Les neurones ont-ils un sexe ?, Robert Laffont, 2011
– Sylviane Agacinski, Femmes entre sexe et genre, éd. du Seuil, 2012 http://www.lepoint.fr/culture/agacinski-nul-n-est-sexuellement-neutre-26-07-2012-1492713_3.php
– Elizabeth Montfort, Le genre en questions, éd. du Peuple libre, 2012
– Laure Bereni, Sébastien Chauvin, Alexandre Jaunait, Anne Revillard, Introduction aux Gender studies. Manuel des études sur le genre, De Boeck, 2008
– Analyse du docteur Gérard Zwang, cité par Yves Christen, L’Égalité des sexes. L’un n’est pas l’autre, Le Rocher, 1987
– John Colapinto, As nature made him, the boy who was raised as a girl, éd Harper Perennial, 2006
– Rapport de Michel Teychenné in http://cache.media.education.gouv.fr/file/07_ Juillet/62/7/rapport_teychenne_juin_2013_261627.pdf
– Lettre de Vincent Peillon aux recteurs du 4 janvier 2013 citée in http://cache.media.education.gouv.fr/file/07_ Juillet/62/7/rapport_teychenne_juin_2013_261627.pdf
– Lien vers le rapport du SNUIPP : http://www.snuipp.fr/IMG/pdf/document_ telechargeable-2013-30-05.pdf
– http://web.cnc.fr/web/fr/ecole-et-cinema
– Lien vers l’avis de la CNDH: http://www.cncdh.fr/fr/publications/avis-sur-lidentite-degenre-et-sur-le-changement-de-la-mention-de-sexe-letat-civil
– http://www.ligneazur.org/professionnels/Associations-milieu-scolaire
– Documentaire d’Harold Eia sur la «théorie du genre» en Norvège : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=PfsJ5pyScPs
– http://www.cndp.fr/ABCD-de-l-egalite
– http://www.ligneazur.org/
– http://www.education.gouv.fr