IMAGESV.4 – Le semeur sortit pour semer…
v.4 – Quelques grains tombèrent le long du chemin…
v.5 – D’autres grains tombèrent dans les endroits pierreux… v.5 – Les grains levèrent aussitôt car la terre était peu profonde…
v.7 – D’autres tombèrent parmi les épines… v.7 – Qui montèrent et l’étouffèrent…
v.8 – La bonne terre… v.8 – Ils donnèrent du fruit : un grain, cent; un autre soixante, un autre trente… |
SENSLe semeur est celui qui sème la Parole : Jésus, ou les disciples, ou les chrétiens d’aujourd’hui. La Parole de Dieu. Quelqu’un qui écoute la Parole du royaume mais qui ne la comprend pas. Le diable vient l’enlever de son coeur. Celui qui entend la Parole et la reçoit… Avec joie, car il ne l’a comprise que superficiellement.
Il n’a pas de racine en lui-même. Le soleil, ce sont des persécutions et des tribulations (moments difficiles). Celui qui entend la parole mais… Les soucis du monde et la séduction des richesses la rendent infructueuse. Celui qui entend la Parole et qui la comprend (avec un coeur bon et honnête, qui la retient, Luc 8:15). Ils portent du fruit (par la persévérance, Luc 8:15) à des degrés différents. |
NOTES A MEDITER
Une parabole en trois versions
La parabole du semeur est pareille dans les trois évangiles, Matthieu, Marc, Luc. Il ne s’agit pas de paraboles semblables mais différentes, comme par exemple, les talents et les mines ou les deux paraboles de la brebis égarée, etc. Nous pouvons donc traiter ces trois « versions » ensemble et en présenter l’explication.
Le semeur, la première « vraie » parabole
Il s’agit de la première de toutes les paraboles importantes. D’autres comparaisons déjà données par le Seigneur, telles les maisons construites sur le roc et sur le sable (Matthieu 7:24 à 27) sont comme des paraboles mais ne sont pas désignées par ce nom. Aussi la parabole du semeur revêt une importance considérable, d’autant plus que Jésus dit aux disciples que la compréhension de celle-ci est la clé pour comprendre les autres (Marc 4:13).
Elle est appelée le semeur, mais…
Le Seigneur l’appelle « la parabole du semeur » car le semeur est l’acteur principal. En fait, il n’y en a pas d’autres (sauf les oiseaux !). Concernant le travail de semeur, les semeurs de la Parole sont ici avertis. Tout ce qu’ils sèment, ne poussera pas. C’était ainsi pour le Fils de l’Homme, désigné comme le semeur dans la parabole de l’lvraie (v.37). Courage donc pour tous les semeurs qui imitent leur Seigneur ! Cependant, ce n’est pas une raison pour s’arrêter (voir la parabole de la Semence qui pousse secrètement en Marc 4:26 à 29), car la semence de l’Évangile est « incorruptible » et « demeure éternellement » (voir 1 Pierre 1:23 à 25).
C’est aussi la parabole des sols
Nous pourrions facilement intituler cette parabole la parabole des sols. C’est en fait le sujet principal, puisque les différents sols sont les différents coeurs humains que l’on trouve de tout temps et chez tous les peuples. Cette parabole nous concerne tous. Dans les évangiles nous trouvons sans problème des exemples de ces quatre sols.
Quatre groupes de personnes
Les Pharisiens et docteurs de la loi qui avaient « rejeté le dessein de Dieu à leur égard » (Luc 7:30) sont un exemple du sol endurci sur lequel la semence tombe mais où elle est aussitôt enlevée. En Jean (6:66) certains « disciples » ont trouvé l’enseignement de Jésus « trop dur » (v.60) et donc se sont retirés « en arrière et cessèrent d’aller avec Lui » (v.66). Leur coeur était un « sol pierreux ». Le jeune homme riche est un exemple classique de celui qui reçoit la Parole mais qui par la suite la laisse étouffer (voir Matthieu 19:16 à 21 et la conclusion, v.22). Les cours des 11 disciples (pas Judas) sont un exemple de la bonne terre.
Une seule interprétation, plusieurs applications
Il n’est pas question de plusieurs interprétations de cette parabole. Le Seigneur Lui-même l’a donnée. Mais, nous pouvons l’appliquer à différentes situations : à un individu (c’est l’intention première de Jésus), ou à une Église locale, ainsi qu’à toute l’Église et à la chrétienté. La chrétienté, parce que la parabole traite de la croissance de la Parole de Dieu. Que d’Églises se sont enrichies (beaux temples ou cathédrales), et ont étouffé la Parole; que d’Églises n’avaient pas de racines bibliques et ont « séché » au moment d’une persécution.
Un grain 100, un 60, un 30
Les bons sols, c’est-à-dire les coeurs honnêtes, ne portent pas tous le même pourcentage de fruits. Quelques-uns, un grain pour 100; d’autres, un pour 60, et d’autres encore, un pour 30. Les anciens et pasteurs doivent avoir de la patience et de la persévérance vis-à-vis des chrétiens qui ne semblent pas porter beaucoup de fruits. Il y aura toujours des chrétiens « sur les derniers bancs de l’église », d’autres qui « ne s’engagent pas », qui ne fréquentent jamais les réunions de prière alors qu’ils le pourraient. Notre responsabilité est de continuer à semer.
Persévérer dans la Parole est aussi notre protection. Que quelqu’un s’en éloigne ou qu’une Église la néglige, et la personne ou l’assemblée se fragilise et devient vulnérable. Que le coeur de chacun de nos lecteurs le comprenne.
Pierre Wheeler