Un des facteurs travaillant à endommager l’esprit de consécration des croyants : la détérioration de la pensée !
Chacun de nous, impérativement, naît, vieillit et meurt. Nous assistons à l’écoulement des ans, et voyons les rachetés que nous avons aimés, nous quitter pour la Maison du Père. Qu’ils aient été évangélistes de renom, missionnaires peu connus en terre lointaine, humbles serviteurs, travaillant pour le pain quotidien, nul n’échappe au glissement des générations. C’est incontournable.
Un phénomène actuel se présente de manière sérieuse : Tandis que les anciens, qui ont travaillé pour le Seigneur jusqu’à ce que leurs forces les trahissent, nous quittent à leur tour, nous pouvons nous poser cette question : Où est la volée de jeunes pasteurs qui devrait avoir pris la relève et être éparpillée dans toute la France, voire à travers le monde ? Ces trente dernières années, où avons-nous trouvé les William Carey, les Spurgeon ou les Georges Muller, pétris de l’esprit de sacrifice le plus complet et prêts à donner leur vie ? Pour quelle raison, dans nos pays libres, les instituts bibliques ne regorgent-ils pas d’étudiants ? Ce n’est pas leur faible engagement qui est en cause, mais leur petit nombre.
De nos jours, en Chine persécutée, des centaines de responsables d’églises de maison sont formés dans la clandestinité. Brûlants d’amour pour le Ressuscité, ils vont répandre la Bonne Nouvelle de l’Evangile, risquant le dénuement, la torture et la mort.
Qu’est-ce qui a édulcoré les vocations dans les pays considérés comme libres ? Beaucoup de facteurs expliquent cette défection, et notre étonnement ne devrait pas être grand puisque le Seigneur Jésus lui-même a posé cette question : « Quand le fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18:8). Mais ne nous laissons pas envahir par le pessimisme. Depuis deux mille ans, le flambeau allumé en Golgotha ne s’est jamais éteint. Même les pays du G7 continuent d’être au bénéfice de la grâce de Dieu. Dans sa patience et son amour, Dieu ne regarde pas qu’aux péchés d’une nation, il écoute aussi la prière des Saints. L’avenir d’un pays ne dépend pas du nombre de pécheurs, mais du nombre de justes.
La réponse au problème de ce divorce entre les hommes et leur Créateur peut être développée de multiples façons. Il serait orgueilleux de prétendre en connaître toutes les facettes. Néanmoins, nous essayerons d’aborder un seul de ses aspects, et cela ne pourra être qu’un point de vue incomplet, parce que le sujet est trop vaste.
Nous nous situerons géographiquement en Occident ; cet Occident encore favorisé par une certaine liberté et une certaine abondance de biens. Nous n’examinerons qu’un seul des facteurs travaillant à endommager l’esprit de consécration des croyants : la détérioration de la pensée.
Envisageons donc l’influence des médias. « Le Robert » donne cette définition du mot média : technique, support de diffusion massive de l’information (presse, radio, télévision, cinéma).
Ne sommes-nous pas constamment harcelés par des publicités de toutes sortes ? Le simple fait d’effectuer nos emplettes hebdomadaires dans une grande surface oblige notre subconscient à enregistrer malgré lui, les slogans déversés par un haut-parleur. Qui, à un moment ou à un autre ne s’y laisse prendre et finit par acheter le produit vanté dont il n’a pas besoin ? Il m’est arrivé, en revenant d’un magasin, de demander pardon à mon Père céleste pour un « mauvais achat » Le plus grave, c’est lorsque le supermarché en question fait passer le dernier « tube » dont nous ne voudrions à aucun prix entendre les paroles à la maison.
Nous sommes devenus prisonniers d’un style de vie ; nous ne faisons plus ce que nous voulons, ni comme nous le voulons. |
De nos jours, il est de bon ton d’exiger une certaine qualité de vie. L’idée qui circule est celle de confort, de bien-être, d’aisance matérielle. Nous sommes bombardés par une publicité du loisir et de l’existence facile. Le droit au bonheur passe par le chemin du « chacun pour soi ». Que nous le voulions ou non, des théories s’enfoncent dans nos têtes. A force de voir ce que notre regard ne peut éviter, nous nous y habituons. Lorsque nous nous promenons en ville, que d’affiches attirent l’oeil et incrustent leur message dans la pensée. Il s’agit parfois d’une petite phrase anodine, mais que nous n’arrivons pas à oublier. Ainsi sollicitée, la volonté vacille et nous perdons nos mécanismes de défense.
J’avais dix-huit ans, lorsque Christ est devenu mon Sauveur personnel. A vingt-huit ans, maman de deux jeunes enfants, j’ai dû me mettre à travailler. Afin d’améliorer mes conditions de travail, j’ai décidé de préparer un brevet professionnel. Il n’était pas question de mémoriser mes cours à la maison, je me devais aux enfants. J’étudiais le midi et pendant le trajet quotidien du métro. Entre les stations « Quai de la Rapée » et « Richard Lenoir » était placardée la publicité d’une marque d’apéritif. Je me suis surprise, plusieurs matins de suite, à répéter. « Dubo, Dubon, Dubonnet… » Amusant, sans doute, mais je m’étais laissée piéger. Ma pensée avait été matraquée, et c’était le but recherché.
L’action de l’adversaire, celui qui est menteur et meurtrier, depuis de commencement, consiste à détourner nos cours du Seigneur Jésus. Parmi ses armes favorites, citons la presse, le livre – spécialement le livre « de poche », très apprécié de nos contemporains -, la radio, la télévision, tout ce qui nous procure du sensationnel et déforme les intentions profondes.
Combien d’images défilent devant nos yeux et polluent notre âme insidieusement ? |
A-t-il existe une période autre que la nôtre, où l’iniquité ait parcouru la terre à une telle vitesse ? Avec le réseau internet, par exemple, en quelques secondes nous sommes informés des scandales et des guerres éclatant en n’importe quel endroit du globe. L’humanité séduite et aveuglée par le père du mensonge ne réagit plus à l’étalage mondial du péché. Le mal est répandu sur tous les continents, sous ses formes les plus abjectes: escroqueries, assassinats, révolutions sanglantes, enfants vendus ou exploités, etc.
Il résulte de la médiatisation de la la planète, que bon nombre de personnes se voilent volontairement la face, afin de ne pas affronter la réalité, elles préfèrent entendre des choses agréables et de plaisants mensonges, plutôt que la vérité qui conduit au salut. Notre génération vit dans une fausse paix et une sécurité trompeuse. Depuis la deuxième guerre mondiale, les chefs politiques n’ont jamais autant prononcé le mot « Paix ». Mais que dit la Bible ? « Quand les hommes diront: Paix et sureté ! alors une ruine soudaine les surprendra… » (1 Thess. 5:3).
Prenons, par exemple, les informations quotidiennes. On se trouve placé au centre de l’événement. Et si le présentateur nous plaît, on a envie de croire tout ce qu’il dit. Il est si sympathique… La personnalisation du message subjugue les auditeurs. Qu’on le veuille ou non, la civilisation du visuel fausse l’entendement. D’autre part, comme croyants, devons-nous nous trouver au coeur de tous les drames de l’univers ?
Il n’est pas question de pratiquer la politique de l’autruche, et d’ignorer volontairement les catastrophes qui déferlent en de lointains pays. Mais, si nous nous sentons à notre place, là où nous demeurons, occupons-nous de ceux qui nous entourent. A quelques mètres de notre logement, n’y aurait-il pas quelqu’un qui aurait besoin d’aide ? Lorsque Jésus dit: « Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi ? Et le roi leur répondra : Je vous le dis, en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. » (Mat. 25:39-40), il ne dit pas : « lorsque vous aurez soulagé les maux de toute la terre » (chose impossible), mais : « toutes les fois que vous avez aidé l’un de ces plus petits… »
Si l’on veut faire passer une idée forte, ou rendre honneur à la vedette du jour, il suffit d’agglutiner des foules. Elles hurlent, elles applaudissent, elles lèvent le poing, ou bien elles chantent… selon ce que l’on veut obtenir d’elles. Les chanteurs en vogue en savent quelque chose.
Bien manipulées, les foules sont incapables de penser autrement que leur héros ! |
Je n’ai rien contre le football, le ballon rond ne m’a jamais fait de mal. Mais la réflexion de l’un de mes collègues résonne encore à mes oreilles, vingt ans après qu’elle ait été prononcée. Il s’agissait d’un match international. Il dit, le regard brillant d’une extase émerveillée : « Quand je pense que ce soir, vingt-quatre millions de téléspectateurs vont regarder la même chose ! » Eh oui, dans les années trente, le dictateur qui a plongé l’Allemagne et le monde dans une guerre sans merci, galvanisait les foules par un procédé de ce genre.
Comment l’état d’esprit actuel, caractérisé par la recherche des jouissances et des biens matériels, se répercute-t-il chez les croyants ? Selon Philippiens 4:11-12, avons-nous appris, en toute circonstance, à nous contenter de notre sort ? Savons-nous nous restreindre et subsister dans la disette et l’humiliation, mais aussi profiter des périodes d’abondance ? Sommes-nous familiarisés avec toutes les situations, c’est-à-dire le rassasiement, le bien-être, ou la faim et les privations ?
Ne nous y trompons pas, avec cette manipulation médiatique, l’insatisfaction se glisse aussi dans le coeur des chrétiens. J’ai entendu un jour cette prière, prononcée par un fidèle serviteur de Dieu « Seigneur, donne-nous un esprit de pauvreté »… Sommes-nous assez courageux pour le dire aussi ?
Est-ce que le « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien », enseigné par le Seigneur, n’a plus besoin d’être prononcé parce que nous en avons quinze en réserve dans notre congélateur ? Prenons garde, même ces quinze-là peuvent venir à manquer un jour.
Le média le plus dangereux est l’école. Depuis la crèche, le bébé est jeté dans une société qui lui modèle l’esprit, et cela parfois jusqu’à la trentaine, s’il a le privilège de continuer des études.
Comment réagissent les parents chrétiens pour rétablir ce que l’on a inculqué de tortueux dans le coeur de leurs enfants ?
Une amie me téléphonait, alarmée, il y a quelque temps, parce que la sophrologie était inscrite au programme de sa fillette. Nous avons prié, puis elle est allée trouver l’institutrice, pour apprendre, à son grand soulagement, que c’était une « matière » facultative. Tel autre adolescent a demandé, avec l’accord de ses parents, l’autorisation de ne pas assister au cours de musique. Un chant aux paroles dégradantes leur était enseigné. Pour les enfants et les jeunes de cette génération, qui veulent rester fidèles à Christ, le combat n’est pas une petite affaire. Il leur faut continuellement avancer à contre-courant. A certaines heures, il doit être tentant de baisser les bras et de faire comme tout le monde…
J’aimerais encourager les parents par l’exemple biblique du jeune enfant Samuel, qui devait devenir le prophète bien connu. Il naquit dans une période semblable à la nôtre, hormis la technicité et les progrès de toutes sortes, car il est écrit : « La parole de l’Eternel était rare en ce temps-là, les visions n’étaient pas fréquentes » (1 Sam. 3:1), Donné à l’Eternel par ses parents, et confié depuis son sevrage à Eli, le grand prêtre du temple, il vécut entouré de gens corrompus. Les fils de son « enseignant » étaient des vauriens, blasphémateurs, couchant avec des prostituées païennes (1 Sam. 1:23-28 et 2:22-26). Or, le jeune Samuel passa indemne au milieu de cette génération. Il grandit et devint un homme, sans avoir jamais été contaminé par la déchéance de son entourage, parce que ses parents l’avaient consacré à Dieu et continuaient à veiller sur lui. La conduite et les mauvais propos des fils d’Eli ne purent déteindre sur lui.
Sa pensée ne fut jamais détériorée par l’ambiance de l’époque. |
Que dire de la légalisation de l’homosexualité et de la perversion des plus beaux sentiments voulus par Dieu. Et si, à force d’être bombardés par les slogans vantant le bonheur à bas prix, le péché ne nous scandalisait plus ?
Que dire de « l’humanitaire » ! Oui, même « l’humanitaire » Il existe un raisonnement séducteur qui consiste à se persuader qu’en abolissant certaines hantises matérielles, comme la famine ou les épidémies, les choses vont s’améliorer sur la planète terre. Tant mieux pour tous ceux que l’aide humanitaire soulage, mais le remède n’est pas dans cette démarche. Non, la racine de tant de maux reste l’égoïsme. Si en divers points du globe règne la faim, en d’autres points il faut brûler ou détruire l’excès de nourriture, sinon les cours vont s’effondrer.
S’attaquer aux fléaux de ce monde, en fermant les yeux sur l’origine du mal, constitue une grave erreur. Car, la cause de tant de malheurs reste : le péché.
Il faudrait ajouter que le progrès, la technicité, l’appel constant à profiter des joies éphémères et factices mises à notre portée ne satisfont pas cette génération. Les suicides enregistrés dans les pays prospères, même chez les jeunes, atteignent un quota alarmant.
Nous ne pouvons pas nous battre sur le terrain du Prince de ce monde, ni rivaliser avec lui. Ce serait notre perte. Nos armes ne sont pas charnelles.
A l’écoute de telle information sensationnelle, qui proteste et s’écrie : « Mais c’est faux ! Cela n’a aucun sens ! Je refuse de me laisser avoir ! » Devant le bombardement que les médias opèrent sur nous, qui est capable de faire une sélection, de mettre un filtre, en séparant le bon du mauvais ?
En 1995, la publicité d’un fromage renommé (dont nous tairons le nom) était placardée dans toute la France. Cette affiche, assez attrayante, contenait une connotation blasphématoire. Une croyante écrivit à la société qui fabriquait le fromage. Elle exprima en termes clairs mais polis les raisons de sa désapprobation. Elle reçut une réponse respectueuse du directeur, qui lui présentait ses excuses. Quelques jours plus tard, nous avons remarqué que l’affiche avait disparu. Il est donc possible de se battre, en restant sur le terrain de la foi, et de faire bouger les choses.
Comment échapper à la léthargie spirituelle produit par l’assaut intensif des médias ? Trois points semblent importants :
1. LIRE ET SONDER LES ÉCRITURES
Les hommes sont versatiles, les modes changent, mais la Bible est restée la Bible. Lorsque Jésus disait, il y a deux mille ans: « Si ta main droite te fait tomber dans le péché, coupe-la et jette-la au loin » (Mat. 5:31 – Bible du Semeur), ou bien : « Si quelqu’un déteste son frère, c’est un meurtrier… ». Il le dit encore au vingtième siècle. Rien, absolument rien n’a altéré le message du Nouveau Testament, et c’est notre devoir de nous en imprégner constamment.
L’Evangile seul restaure les valeurs fondamentales de l’existence. |
Notre vocation de croyants, dans une civilisation actuelle en pleine débâcle, est de travailler au rétablissement de ces valeurs.
Restons confiants dans le fait que rien n’échappe au regard de Dieu. On peut affirmer qu’il souffre du rejet d’un monde décadent, bien qu’il ait déjà répondu, d’une manière absolument parfaite au péché de l’humanité en envoyant son Fils. Entre les scènes de violence, de massacres, de famines, difficilement supportables, qui nous sont montrées, interposons la Croix. La Croix et sa victoire. Nous ne pouvons vivre le triomphe de la Croix et de la Résurrection, que si nous, nous nourrissons notre esprit de la lecture de la Bible.
Les gens sont pressés, ils courent. Malheureusement, les chrétiens aussi. Ils sont pris dans l’engrenage de l’éloignement du travail et des transports en commun, qui grignotent leur temps libre. Les prédicateurs le savent. C’est pourquoi, trop souvent, à l’issue d’une réunion d’évangélisation, au moment de l’appel, nous les entendons dire à ceux qui veulent suivre Christ : « Lisez la Bible chaque jour, même si ce n’est que dix minutes ! » Quelle tristesse ! N’accorder que dix minutes à Celui qui, afin de nous sauver, resta pendant six heures à souffrir l’horrible supplice de la Croix. Par son sacrifice, nous sommes considérés comme justes aux yeux de Dieu. Accorder dix minutes, à Celui qui a commencé à intercéder pour nous, auprès du Père céleste, depuis l’instant de notre conversion, et qui continuera inlassablement jusqu’au moment de notre mort ! C’est vraiment peu.
L’Evangile respecte notre personnalité. Il fait de nous des adultes responsables, uniques et précieux aux yeux de Dieu. Les leaders de l’univers, qui séduisent les masses de leur propagande, endommagent et parfois annihilent la personnalité. Ils agglutinent les hommes en troupeaux qui vont là où on les conduit. Chaque fois que les slogans de ce monde voudront influencer nos pensées, l’enseignement de la Bible les gardera et les purifiera, si nous nous y attachons avec persévérance et foi.
2. GARDER LES YEUX FIXÉS SUR JESUS
Nous pouvons profiter de certains moyens mis actuellement à notre disposition pour annoncer efficacement la Parole. Si un serviteur de Dieu a la possibilité de circuler en voiture plutôt qu’à bicyclette, qu’il le fasse, il gagnera du temps. Si le modernisme allège la tâche des croyants et leur permet d’être plus disponibles, il faut le considérer comme une bénédiction. Il ne nous est pas demandé de renier les bienfaits de notre époque, mais d’en retenir ce qui est bon. Toutefois, la technicité ne remplacera jamais le don de soi-même. L’argent ne remplacera jamais l’amour de Dieu à travers le chrétien. Aimer peut coûter très cher, surtout si cet amour s’accompagne d’un réel esprit de sacrifice.
Nous devons réajuster à tout instant notre vie et nos décisions, en fonction de ce que nous voyons et entendons, c’est pourquoi il est indispensable de garder les yeux fixés sur Jésus. La puissance de sa vie en nous, nous protègera contre le bombardement continuel du menteur et du meurtrier.
N’a-t-il pas vaincu, à Golgotha, toutes les forces du mal ? « Il a démasqué et puis désarmé les autorités et dominations de l’enfer, il a exposé leur faiblesse devant l’univers, il les a trainées derrière son char triomphal à la Croix » (Col. 2:15 – Parole Vivante). La venue du Christ sur la terre est résumée dans le mot « amour ».
Quand nous aimons Dieu, nous aimons notre prochain. |
Le Christ a quitté la position la plus élevée qui soit dans le ciel de gloire, pour devenir serviteur des hommes. Restons aussi des serviteurs.
Quelle est dans la journée votre heure préférée pour le recueillement ? Le matin serait le mieux, mais ce n’est pas toujours possible.
Une mère de famille se trouvait dans l’obligation de travailler. A son grand regret, elle quittait la maison quelques minutes avant ses enfants. A midi, elle prenait juste le temps de déjeuner, elle ne s’attardait pas à siroter gentiment « le petit noir » traditionnel avec ses collègues. Elle se précipitait dans sa voiture, garée sur le parking de l’entreprise, et là, elle rencontrait Jésus. Elle priait et parlait avec son Seigneur.
Retrouver chaque jour à tout prix, la compagnie du Ressuscité, s’isoler des bruits du monde et le fréquenter devient un besoin du coeur.
La vraie réussite d’une vie est résumée dans la qualité de notre relation avec Christ. |
3. NOTRE MINISTÈRE : LA JOIE
Le monde a besoin de voir des gens heureux, à cause de l’oeuvre de Jésus-Christ en eux. Un chrétien heureux avec un coeur non partagé, cela se remarque tôt ou tard.
Jamais autant de psychiatres n’ont fleuri dans nos pays civilisés. De l’enfant déposé à la crèche municipale jusqu’en gériatrie, on les consulte. Je les respecte, et beaucoup exercent courageusement leur profession, mais jamais il n’y a eu autant de gens malheureux, traînant leur « déprime »
Dans le monde où Jésus a désiré nous envoyer comme ambassadeurs pour un certain temps, le bonheur est trop souvent contrebalancé par un sérieux lot de chagrins. S’il veut que nous partagions la peine d’une humanité chancelante, il est également dit que nous n’en faisons pas partie. Nous formons un peuple à part. N’ayant pas ici-bas de demeure permanente, nous appartenons en quelque sorte à « une autre humanité ». Nos plaisirs sont ailleurs. Nous avons, en tant que chrétiens, beaucoup mieux que les joies fugaces proposées par les médias.
Les situations douloureuses ne sont pas épargnées aux chrétiens : Paul et Silas, après avoir été roués de coups, furent emprisonnés. Mais, vers le milieu de la nuit, ils priaient et chantaient les louanges du Seigneur (Actes 16:25).
C’est aussi en prison, par amour pour le Ressuscité, que l’apôtre a écrit aux croyants de Philippes une lettre que l’on a couramment appelée « l’épître de la joie ».
Aux Thessaloniciens, il conseillait : « Soyez toujours joyeux » !
Lorsque ma mère est devenue âgée, il a fallu la placer dans une maison de retraite. A certains moments, son entendement n’allait plus très bien, mais ses idées se remettaient en place lorsque nous ouvrions la Bible, que nous chantions des cantiques et que nous priions avec elle. A ces moments-là, tout était clair dans son esprit. Et elle était heureuse.
Nous avions vécu presque vingt ans ensemble, j’avais trouvé très dur de m’en séparer. Au fond de mon coeur, je pensais ceci : « Seigneur, ce n’est pas juste ! Elle t’a servi depuis sa conversion, elle a souffert par amour pour ton nom. Elle ne méritait pas cela ! »
C’était une mauvaise attitude de ma part, et j’ai dû demander pardon au Dieu de mon salut, qui permet simplement l’épreuve.
Ce fut à cette période, pendant laquelle, avec l’aide de Christ, j’essayais de venir à bout d’un combat qui me coûtait des larmes, qu’un compositeur chrétien me demanda d’écrire un cantique sur la joie !
Je vous livre un extrait de ce que le Saint Esprit m’a aidée à écrire :
Comme un courant d’eau qui chantonne,
Ta paix se déverse en mon coeur :
Je t’aime, Seigneur, et personne
Ne peut me ravir ce bonheur
C’est toi, Dieu de Grâce,
C’est toi, le plaisir de mes jours.
Ton pardon joyeux, efficace,
A comblé mon âme à toujours.
Le passage dans la sombre vallée n’était pas terminé, il y eut encore des peines sur le chemin, puisque ma mère ne retrouva son Seigneur que quelques mois plus tard, mais le repos du coeur, que seul le Prince de la paix peut donner, me fut accordé.
Au lavage de cerveau des médias, nous opposons le lavage du coeur, opéré par le Fils Eternel de Dieu, en Golgotha. Et cela, personne ne peut nous l’ôter.
Nous sommes unis à Jésus-Christ pour l’Eternité, parce qu’il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Lui. |
Savez-vous ce que le Seigneur a de plus cher ici-bas ? Ce qu’il chérit et protège comme la prunelle de son oeil ? Nous, le peuple des rachetés ! N’est-ce pas notre plus grand sujet d’allégresse ?
Andrée DUFOUR