Tous vivons dans un monde où rien ne subsiste très longtemps. Il y a des modes qui passent, qui restent un certain temps, qui s’évanouissent pour réapparaître quelques dizaines d’années plus tard. Cela se vérifie dans le domaine de la mode, par exemple. Les amis de mon âge se souviennent peut-être des pantalons à pattes d’éléphant, que nous arborions très fièrement : et mon père de me dire : « Lorsque j’avais 12-13 ans, c’était déjà la mode. » Entre temps, il y en a eu bien d’autres.
La foi a aussi ses modes, qu’il s’agisse de la foi évangélique ou des autres formes de foi.
Les pensées changent également, et les mots s’usent, c’est un fait bien connu. Nous pouvons dire comme l’Ecclésiaste : « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil ». En ce monde tout obéit à un cycle de recommencements.
En qualité d’enfants de Dieu, nous sommes confrontés à toutes sortes de pressions. Jour après jour, nous avons souvent bien du mal à suivre fermement notre Dieu. Il y a tellement de modes dans nos milieux évangéliques.
Dans les années 70-80. il y a eu la mode prônant le retour de Christ à tout prix, avec des indications sur son retour, les armées du nord, du sud, etc… Des livres ont été écrits à ce sujet. Puis, les années ont passé, et nous nous sommes rendu compte que ce n’était pas exact.
Il y a eu, et il y a encore, la mode du Saint-Esprit. Il y a actuellement la mode de la louange avec des concerts de louange et de prière.
Insistons aussi sur la mode de « L’unité à tout prix. » Peu importe ce que nous croyons, l’essentiel c’est d’être ensemble. Comment résister à cette soi-disant sagesse humaine, cette idéologie où l’homme est le centre et ou l’on cultive le culte du MOI ? L’homme pense arriver à l’aube du 21ème siècle, dans une ère de paix, d’unité mondiale et de toutes sortes de choses magnifiques. Pourtant l’homme a rejeté le Dieu qu’il désire être lui-même.
La science n’a jamais fait autant de progrès qu’aujourd’hui. Il y a quelques semaines, après treize heures d’intervention chirurgicale, on a greffé à un malade la main d’une autre personne accidentée. C’est un prodige du point de vue scientifique, qui n’aurait pu être réalisé quelques années auparavant.
La science divinise l’homme en le rendant immortel. On s’efforce de trouver toutes sortes de médicaments qui pourront prolonger la vie.
En revanche, de nos jours, cette vie est méprisée au plus haut point par la pratique de l’euthanasie, de l’avortement et de toutes sortes de manipulations génétiques auxquelles nous assistons.
Dans le domaine de la liberté, tout est complètement dénaturé : je peux faire ce que je veux, où je veux, quand je veux, avec qui je veux !
Je ne vole plus maintenant, je réduis l’inégalité sociale en me servant sur le bien des autres. Il est interdit d’interdire. Ce slogan était marqué dans les années 70 sur les murs de la Sorbonne. Nous vivons dans un monde de liberté à outrance et en fin de compte, les gens deviennent esclaves de cette liberté qu’ils recherchent tant.
Parlons aussi du « New-Age », qui encourage l’homme à redécouvrir qu’il est dieu. Il n’a absolument pas besoin du Dieu de la Bible qu’il considère comme une béquille pour les faibles.
Il y a les religions orientales, ainsi que les sectes les plus bizarres, qui de nos jours connaissent un refleurissement fantastique. Nous restons avec I’impression que plus les idées énoncées sont scabreuses, plus les gens s’engagent dans ce domaine-là.
Jetons aussi un coup d’oeil sur les philosophies. Je lisais dernièrement un livre de Madame Élisabeth Badinter, qui s’intitule: « L’un est l’autre », démontrant qu’en fin de compte, il n’y a pas tellement de différences entre les hommes et les femmes. Dans cet ouvrage, elle prétend qu’un jour, nous les hommes, nous porterons des enfants. Un film récent, avec un certain acteur, a traité ce sujet-là. Mais, c’est du cinéma !
Comment ne pas être profondément surpris par ce que Virgile, ce penseur réputé disait : « César Auguste, le fils de dieu, nous apporte l’âge d’or. » (César Auguste est mort, et l’âge d’or n’est jamais venu.) Nous pourrions multiplier les exemples.
Nous sommes dans la même situation que le peuple d’Israël, alors qu’il avait erré quarante ans dans le désert. Il se trouvait là, juste à l’entrée du pays que l’Éternel lui avait promis. Dieu, par l’intermédiaire de Moïse, va remettre à jour la loi, qui lui avait été donnée sur le Mont Sinaï. Le peuple était enfin prêt à prendre possession de la terre promise, et l’Éternel va » ré-enseigner » son peuple. Il va de nouveau leur dire : « Faites attention. »
Nous lisons dans le livre du Deutéronome (de 6:10 à 7:1):
« Quand l’Éternel, fon Dieu, te fera entrer dans le pays qu’il a juré à tes pères, à Abraham, Isaac et Jacob de te donner, avec de grandes et bonnes villes que tu n’as pas bâties, des maisons pleines de toutes sortes de biens que tu n’as pas remplies, des citernes creusées que tu n’as pas creusées, des vignes et des oliviers que tu n’as pas plantés, et lorsque tu mangeras et te rassasieras, garde-toi d’oublier l’Éternel, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tu craindras l’Éternel ton Dieu, c’est à lui que tu rendras un culte et tu jureras par son nom. Vous ne vous rallierez pas à d’autres dieux d’entre les dieux des peuples qui sont autour de vous : car l’Éternel ton Dieu, est un Dieu jaloux au milieu de toi. La colère de l’Éternel ton Dieu s’enflammerait contre toi et il l’exterminerait de la surface du sol. Vous ne tenterez pas l’Éternel, votre Dieu, comme vous l’avez tenté à Massa. Mais vous observerez bien les commandements de l’Éternel, votre Dieu, les déclarations et les prescriptions qu’il vous a commandées. Tu feras ce qui est droit et ce qui est bien aux yeux de l’Éternel afin que tu sois heureux, et que tu entres en possession du bon pays que l’Éternel a juré à tes pères de te donner, en repoussant tous tes ennemis devant toi, comme l’Éternel l’a dit. Lorsque demain ton fils te demandera : Que signifient ces déclarations, ces prescriptions, ces ordonnances que l’Éternel, ton Dieu, vous a commandées ? Tu diras à ton fils : Nous étions esclaves du Pharaon en Égypte, et l’Éternel nous a fait sortir de l’Égypte à main forte. L’Éternel a opéré sous nos yeux des signes et des prodiges grands el désastreux contre l’Égypte er contre Pharaon et contre toute sa maison : et il nous a fait sortir de là pour nous amener dans le pays qu’il avait juré à nos pères de nous donner. L’Éternel nous a commandé de mettre en pratique toutes ces prescriptions et de craindre l’Éternel, notre Dieu, afin que nous soyons toujours heureux et qu’il nous conserve la vie comme il le fait aujourd’hui. Pour nous, la justice sera d’observer, de mettre en pratique tous ces commandements de l’Éternel, notre Dieu, comme il nous l’a commandé.
Lorsque l’Éternel, ton Dieu, t’aura fait venir dans le pays où tu vas entrer pour en prendre possession, et qu’il aura chassé devant toi, les nations nombreuses … »
Puis nous continuons (au verset 3):
« Tu ne contracteras pas de mariage avec ces peuples, tu ne donneras pas ta fille à leurs fils, et tu ne prendras pas leurs filles pour ton fils: car ils écarteraient de moi les fils qui rendraient un culte à d’autres dieux, et la colère de l’Éternel s’enflammerait contre vous : il te détruirait promptement. Voici au contraire comment vous agirez à leur égard : vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs stèles, vous abattrez leurs poteaux d’Achera et vous brulerez au feu leurs statues. Car tu es un peuple saint, pour l’Éternel, ton Dieu. L’Éternel, ton Dieu, t’a choisi pour que tu sois un peuple qui lui appartienne en propre, parmi tous les peuples qui sont sur la surface de la terre. Ce n’est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples que l’Éternel s’est attaché à vous, qu’il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples. Mais parce que l’Éternel vous aime. »
Dieu nous demande de « nous garder », mais de quoi ? de qui ? pourquoi ? et pour qui ? Tout d’abord, nous venons d’apprendre par cette lecture que le peuple d’Israël devait se garder d’oublier l’Éternel. C’était le premier danger qui guettait le peuple d’Israël, une fois installé dans le pays que l’Éternel lui donnait. Mais comment est-ce possible que le peuple de Dieu, qui seul a reçu la Parole de Dieu au Sinaï, ce peuple, qui après de longues années d’esclavage en Égypte, après une sortie tellement miraculeuse de ce pays, après quarante années dans le désert : comment ce peuple pouvait-il oublier l’Éternel ?
Dans le désert, le peuple devait compter exclusivement sur Dieu, à tous les niveaux. Dieu était son guide, par la nuée, par la colonne de feu. Dieu lui donnait sa nourriture, chaque matin, cette manne qu’il pouvait ramasser, dont il faisait ses gâteaux. Puis, le peuple va bientôt prendre possession de la terre que Dieu avait promise à Abraham. Une fois dans ce pays, riche de récoltes, d’arbres qu’ils n’avaient pas plantes, de maisons qu’ils n’avaient pas construites, serait-il facile d’oublier Dieu ? Oui ? Rappelez-vous que le peuple d’Israël, un petit peu plus tard, après que Josué lui eut déclaré : « Moi et ma maison, nous servirons l’Éternel », lui répliqua, comme un seul homme : « Loin de nous la pensée d’abandonner l’Éternel ! »
Pourtant, le peuple s’installe dans le pays, une génération passe, et nous lisons dans le livre des Juges : « Les Israélites, firent ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, ils oublièrent l’Éternel leur Dieu ». Nous lisons aussi dans le prophète Jérémie, bien plus tard : « Ils ont oublié l’Éternel, leur Dieu ». Et puis, le prophète Osée pouvait dire: « Puisque tu as oublié la loi de Dieu, je t’oublierai, moi !«
Et Dieu va se taire pendant un temps très long, jusqu’à l’arrivée de Notre Seigneur Christ.
Le monde nous pousse dans tous les domaines, à oublier Dieu. Il y a eu, dans les décennies passées, des théologiens qui ont proclamé la mort de Dieu. Dieu n’est plus notre guide, mais l’homme devient un guide pour l’homme. Les partis politiques, les idéologies, nous-mêmes, ainsi que le monde dans lequel nous vivons. nous poussent à être notre propre guide, avec ses propres valeurs, et bien sûr, il y a l’ennemi.
Pour nous, chrétiens du 20ème siècle, nous n’oublions jamais Dieu dans les moments de difficultés, de souffrances, d’angoisses… Mais qu’en est-il quand tout va bien ? Qu’en est-il quand nous n’avons pas de problèmes ? Est-ce que nous ne ressemblons pas un peu au peuple d’Israël qui a eu tellement tendance à oublier Dieu ?
Les païens ont parfois une meilleure attitude que la nôtre, vis-à-vis de Dieu. J’ai relevé dans le livre de Jean Rostand, qui a pour titre « Les inquiétudes d’un biologiste », cette phrase: « Moins on croit en Dieu, plus on comprend que d’autres y croient. J’ai dit non à Dieu, en affirmant les choses un peu brutalement, mais à chaque instant la question revient, je me dis : ‘est-ce possible ?’ A propos du hasard, par exemple, je me répète : ‘ce ne peut être que le hasard qui combine les atomes’. Mais alors, quoi ? Malheureusement, je ne parviens pas à imaginer autre chose que le hasard. Mais, biologiquement, il me semble difficile d’expliquer même une fleur par le hasard. Quelque chose me manque. Une chaine de questions qui sont toujours les mêmes… Je les ressasse. Je suis obsédé, disons le mot, sinon par Dieu, du moins, par le Non-Dieu ».
Nous sommes là, en présence d’un païen, de quelqu’un qui affirmait ne pas croire en Dieu, mais qui se pose une sérieuse question par rapport à Dieu. Et nous, n’avons-nous pas tendance, trop souvent à oublier Dieu ? à oublier cette foi que Dieu nous a transmise par sa Parole ? La Bible nous dit: Garde-toi ! Garde-toi d’oublier l’Éternel ! Ce n’est pas le seul danger pour le croyant.
Notre texte continue en nous signalant un deuxième danger. Garde-toi de faire comme tout le monde. Au verset 13, il nous est dit : « Tu craindras l’Éternel, ton Dieu », et puis : « Vous ne vous rallierez pas à d’autres dieux, d’entre les dieux des peuples qui sont autour de vous ».
Les pressions du monde dans lequel nous vivons sont très fortes à tous les niveaux et à tous les âges. Elles nous harcèlent, que nous soyons vieux, jeunes, adultes ou adolescents.
Considérons, par exemple, la mode vestimentaire de nos adolescents. Observons la sortie d’un lycée ou d’un collège, ne sont-ils pas tous habillés pareil ? Il y a aussi les nouvelles chaussures avec semelles renforcées, pour les jeunes filles. Elles donnent l’impression de marcher sur des oeufs. Rappelons-nous aussi l’effet Bartès. Combien de gens se rasent le crâne, en ce moment ?
Le vocabulaire très spécial de nos jeunes, où ils copient l’un sur l’autre, n’est-il pas en train de s’infiltrer dans nos églises ? Et pour nous, adultes, ne cherchons-nous pas un certain standing de vie ? Ne voulons-nous pas nous faire distinguer par rapport aux autres ?
Concernant le football, sans doute beaucoup de personnes se trouvaient devant leur télé le 12 juillet, ainsi que devant la rencontre France-Andorre.
Le détail qui était intéressant, c’est que l’on avait réservé tout un côté du stade pour les femmes. En France, les femmes aiment le foot de plus en plus. Parmi les spectatrices, une jeune femme a été interviewée. On lui a demandé : « Depuis combien de temps aimez-vous le foot ? Depuis la coupe du monde ? Est-ce que vous êtes, très ‘fana’ de foot ? »- Mais non, je fais comme tout le monde » a-t-elle dit à la télévision, sur TF1, ce soir-là.
Faire comme tout le monde. Est-ce que de temps en temps, ce n’est pas notre attitude, à nous, chrétiens ? Il est souvent difficile d’être accepté par les autres lorsque l’on fait différemment d’eux.
Constamment, le monde nous pousse à servir d’autres intérêts que ceux de Dieu. Que ce soit dans le domaine de l’argent : en gagner toujours plus, obtenir le tout, tout de suite. Que ce soit dans le domaine de la moralité : le mariage bafoué, le P.A.C.S. et bien d’autres choses encore. Il est fortement question d’une nouvelle mode, au niveau d’une interconfession appelée les accordailles, où il y a possibilité pour un couple, que l’un des conjoints soit catholique et l’autre protestant. Ce mot va devenir courant. Envisageons aussi la soif du pouvoir, du plaisir, qui détruisent les vies.
En résumé, il est si facile de faire comme tout le monde, d’aller dans le sens de la marche. Cependant, Dieu nous dit d’avoir une « Sainte Crainte » de Lui. Dieu nous dit par l’intermédiaire de Moïse que nous ne devons pas rendre l’Éternel jaloux. Moïse dit également que nous ne devons pas tenter Dieu comme les Israélites l’avaient fait à Massa. Ils avaient soif: ils voulaient boire tout de suite. Paul disait ceci : « Pour vous, vous étiez morts par vos fautes et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le cours de ce monde. » Et Jean pourra dire, dans sa première épître : « N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde. » Cette tentation guettait le peuple d’Israël, lorsqu’il aurait pris possession du pays promis : il courait le risque d’aimer le monde et les idées du monde dans lequel il allait se trouver. Cela a eu lieu, malheureusement, et les mêmes tentations se présentent continuellement à nous dans la société actuelle. Gardons-nous de faire comme tout le monde.
Le texte continue en nous disant : « Vous observerez bien les commandements de l’Éternel, les déclarations, les prescriptions qu’il vous a commandées. Tu feras ce qui est droit, ce qui est bien aux yeux de l’Éternel. » Moise met le peuple en garde, au niveau de la négligence du comportement.
Nous sommes plus facilement enclins à parler de Jésus-Christ, que de vivre d’une façon qui honore le Seigneur. Notre vie est très importante.
La sagesse du monde a ses racines dans les penseurs grecs qui déclaraient que le comportement n’avait pas d’importance, mais que c’était la façon de penser qui était primordiale. Pour eux, le plus important était de bien penser, même si l’on vivait d’une manière absolument déréglée. Ne soyons pas non plus comme ces pharisiens qui s’occupaient davantage de l’extérieur que de l’intérieur : ils étudiaient la manière dont ils priaient pour être vus au coin des rues, la manière dont ils pratiquaient l’aumône, la manière dont ils se conduisaient. Rappelons-nous tout ce que le Seigneur leur a dit sur l’intérieur dans ce fameux chapitre de Matthieu 23 où Jésus leur déclare qu’ils sont des sépulcres blanchis, des races de vipères…
Est-ce que ces qualificatifs ne sont pas trop souvent notre lot ? Que de fois notre comportement n’a pas été à la gloire de Dieu ? Que de fois, nous avons, par notre attitude, desservi notre Maître ? Que de fois, nous avons peut-être empêché quelqu’un de s’approcher du trône de la grâce ? Que de fois peut-être nous avons déçu le peuple de Dieu par nos attitudes.
Et Moise dit. de la part de Dieu, ce que l’on doit faire. On doit se conformer à ce qui est droit, sur la base de la Parole de Dieu. On doit faire ce qui est bien, pour l’honneur et la gloire de Dieu et pour les autres. On doit faire ce qui est juste, et ces principes, nous devons les pratiquer à la fois en action, en paroles et en pensées :
– En action, non pour être vus des autres, mais pour accomplir ce que la Bible nous indique.
– En paroles, afin que nos lèvres glorifient le Seigneur.
– En pensées – et Dieu connaît nos pensées – afin de se conserver purs, et de rester dans la volonté du Christ.
Il n’y avait pas de place pour les exclus en Israël, ni pour les pauvres, ni pour ceux qui manquaient du nécessaire, parce que Dieu avait mis son peuple dans une situation telle qu’il pouvait faire ce qui est bien, ce qui est droit et ce qui est juste. Il existe dans les Écritures, une grande quantité d’enseignements sur le fait de prendre soin du pauvre, de la veuve, de l’orphelin et de l’étranger.
Un comportement selon Dieu nous rend heureux et rend les autres heureux autour de nous. Est-ce notre unique but d’obéir à la Parole de Dieu ?
Garde-toi de négliger ton comportement. Garde-toi d’abandonner les principes de la Parole de Dieu.
Moïse continue en disant : « Ton fils te demandera peut-être un jour : Mais pourquoi ces lois ? Pourquoi ces ordonnances ? Pourquoi tout ceci ? »
Garde-toi de laisser ceux qui sont autour de toi dans l’ignorance. Le croyant est un poteau indicateur pour montrer le chemin de la vérité à tous ceux qui l’entourent. Le croyant est un témoin.
Nous savons tous que les panneaux de signalisation, dans nos carrefours ne sont pas toujours mis à la bonne place. Il arrive que nous ayons passé le carrefour et de nous apercevoir ensuite que nous aurions du tourner à gauche ou à droite. En tant que chrétiens, est-ce que nous indiquons la bonne route ? Est-ce que nous sommes ces poteaux indicateurs qui indiquent le chemin du Seigneur ?
Hélas comme dans bon nombre de domaines, depuis les années 65-66, les institutions ont remplacé ce que devait être l’école, l’Église, l’État.
L’école distille le savoir, l’Église distille la foi, l’État distille, normalement, la bonne citoyenneté.
Mais, on assiste à une certaine démission des parents chrétiens, ainsi qu’à une certaine démission des chrétiens, en général. Dans nos églises, c’est aussi souvent le cas. Combien de fois, les parents chrétiens comptent sur l’église pour enseigner leurs enfants. On les envoie à l’école du dimanche, au groupe des flambeaux, au club de jeunes, alors que la valeur de l’exemple serait tellement importante dans le foyer. À la maison il n’y a rien, ou si peu. Pourtant, les uns et les autres, nous sommes des poteaux indicateurs pour ceux qui nous entourent. En particulier au sein de la famille.
Le texte nous dit: « Pour nos enfants qui nous demanderont ce que nous sommes et ce que nous croyons ». Nous devons dire la vérité, en toute humilité, sans oublier que c’est Dieu qui nous a sauvés, que notre valeur personnelle n’intervient en rien dans notre salut. C’est grâce au Seigneur.
Victor Hugo a pu dire ceci : « Quand la France saura lire, ne la laissez pas sans direction. Cette intelligence que vous aurez développée, ce serait un autre désordre. L’ignorance vaut mieux que la mauvaise science. Ensemencez les villages d’Évangiles… » – Et cette phrase célèbre: « Une Bible par cabane. »
Nous en avons des Bibles, elles ornent parfois nos bibliothèques. Dans nos familles chrétiennes, nous en possédons en plusieurs versions, mais est-ce que réellement, nous sommes des hommes et des femmes de la Parole de Dieu ? Est-ce que nous sommes, jeunes ou moins jeunes, des hommes et des femmes du Livre ? De ce Livre qui a quelque chose à dire, encore aujourd’hui ! Voulons-nous témoigner de notre foi aux gens du dehors et à ceux qui nous entourent ?
J’ai eu l’occasion, il y a quelques années, d’aller entendre un opéra rock. Il s’agissait de « Starmania » J’ai beaucoup apprécié un certain nombre de choses, mais un peu moins la force de la musique. A un certain moment, alors que cet opéra nous présente des créatures qui veulent le bonheur, les uns par la violence, d’autres par l’amour, d’autres par le pouvoir et par toutes sortes de moyens, des gens montent sur le devant de la scène, et ils chantent ceci : « Y-a-t-il quelqu’un dans l’univers, qui nous dira ce qu’on fait là. dans un monde qui ne nous ressemble pas ? Y-a-t-il quelqu’un sur la terre, pour nous montrer le vrai bonheur ? »
Ces paroles ont été écrites dans les années 75. par Michel Berger. Ne sommes-nous pas là, pour annoncer à ces gens : « Mais oui, il y a quelqu’un moi je suis là ! » Moi, je réponds présent pour dire à ceux qui m’entourent, non pas je suis la vérité, non pas je peux vous dire ce qui va vous sauver, mais pour présenter Jésus-Christ qui va faire oeuvre de salut dans la vie de ceux qui nous entourent.
Poteau indicateur ! Combien fois dans notre famille, nous nous sommes tus en présence de nos enfants, ou de parents qui ne connaissent pas le Seigneur ? On s’est sans doute moqué de nous, une fois, lorsque l’on a voulu parler de Jésus. Alors, on se tait… Et au travail, peut-être nous ne disons rien, alors que nous entendons toutes sortes de blasphèmes contre Dieu. Ou bien, essayons-nous de parler le même langage que les autres, par peur d’être mis de côté.
Nos voisins, les gens qui nous regardent vivre, pensent-ils que notre foyer est différent, un havre de paix ? Est-ce que nous ne pourrions pas nous entendre dire aujourd’hui, comme les premiers chrétiens se le sont entendu dire : « Ce sont ceux-ci qui ont bouleversé notre monde… « . Est-ce que l’Évangile ne serait plus capable, aujourd’hui, de bouleverser le monde ? Est-ce que nous, chrétiens du 20ème siècle, presque du 21ème, nous ne serions plus capables d’être saisis par cette puissance de Dieu, qui est toujours la même, de pouvoir changer le monde dans lequel nous sommes ? Garde-toi de laisser ceux qui t’entourent dans l’ignorance.
« Ce que tu fais parle si fort que je n’entends pas ce que tu dis. » C’est une phrase qui pourrait s’appliquer à chacun d’entre nous. Nous parlons quelques fois beaucoup, mais est-ce que notre vie est en accord avec ce que nous disons de Jésus-Christ ?
Et puis, ce n’est pas encore terminé : s’il faut se garder d’oublier Dieu, s’il faut se garder de laisser les autres dans l’ignorance, de négliger notre manière de vivre, nous devons aussi nous garder de tout compromis. C’est ce que nous avons lu au début du chapitre 7.
Pourquoi cette séparation d’avec le monde incrédule ? Pourquoi Dieu était-il si catégorique ? Tu ne peux pas te mélanger avec les autres, parce que toute association avec des idolâtres entretient des idées fausses sur le Dieu trois fois Saint, sur le Dieu de la Bible, sur le Dieu unique que je dois servir. Si nous mettons le doigt sur un engrenage, nous serons happés tout entiers par le système de ce monde. Dieu le savait. C’est ce qui s’est passé lorsque le peuple d’Israël a pris possession de la terre promise. Il a oublié Dieu rapidement. Il a donné en mariage ses fils aux filles du pays, et a pris pour ses filles, des hommes du pays, il a pratiqué toutes sortes d’idolâtries, plus horribles les unes que les autres.
L’adoption des croyances, de la manière de vivre des parents est vite glissée dans les vies. Rappelons-nous David, le roi selon le coeur de Dieu, qui a cependant commis l’adultère avec Bath-Sheba. Après avoir essayé « d’arranger l’affaire », il a fait tuer le mari et a ensuite pris cette femme. Sans doute aux yeux du peuple était-il un homme formidable. Ce roi, qui avait fait de bonnes choses, a commencé à contracter des alliances contre nature. Il a commencé à laisser ouvrir une faille dans sa vie, et les conséquences ont été terribles. Achab épouse Jézabel, la fille d’un prêtre de Tyr, une païenne qui adorait des dieux iniques, et nous connaissons la suite. Elle a fait tuer Naboth, pour acquérir son champ et a poussé son mari dans le péché.
Concernant la question des mariages mixtes, peut-être, faudrait-il dire à nos jeunes: « Faites attention ! » Garde-toi du compromis de vouloir te marier avec quelqu’un qui ne partage pas ta foi. Bien sûr, tu vas me dire tout de suite: ‘Mais je vais l’amener au Seigneur ! C’est un refrain maintes fois entendu. Trop souvent, ce n’est pas celui des deux qui ne croit pas qui est gagné au Seigneur, mais celui qui croit qui s’éloigne de son Sauveur. Il en résulte une vie de souffrance quand le croyant s’aperçoit qu’il a commis une grave erreur et qu’il revient à Christ. Pas de compromis !
Rappelez-vous Joseph, dans ce domaine de la moralité, avec Madame Potiphar. Elle le harcelait constamment, en lui disant: « Viens avec moi ! » Joseph n’a pas commencé à discuter, il s’est tout simplement enfui, en laissant même son vêtement dans les mains de la dame en question.
Souvenez-vous de Mardochée qui a refusé d’adopter un certain nombre de principes, parce qu’il voulait que Dieu soit en premier dans sa vie.
Daniel qui a refusé de se souiller avec les mets du roi, qui a continué de prier son Dieu comme à l’accoutumée, alors que c’était interdit. Et puis, il y eut l’épreuve de la fosse aux lions…
Nous nous trouvons en présence d’hommes qui ont tenu parce qu’ils ont refusé le compromis.
En diluant la personne de Dieu, je perds ma propre identité d’enfant de Dieu. Attention à une vie partagée !
Et les compromis d’aujourd’hui ? L’unité à tout prix sous la forme de l’oecuménisme. Il est choquant d’entendre parfois des Evangéliques se réjouir de ce que le Pape avait réuni à Assise, il y a quelques années, tous les gens, afin de prier pour la paix sur la terre. Cela allait du Dalaï-Lama, en passant par toutes les religions possibles. Ces gens-là ne priaient pas le même Dieu. Au sujet de la moralité, spécialement les relations conjugales relâchées, qui s’infiltre aussi dans nos églises, on entend quelques fois certaines personnes dire : « Ce ne serait peut-être pas mal qu’ils vivent quelques temps ensemble, si vraiment ils sont faits l’un pour l’autre ». Cela a lieu dans nos églises.
Et l’éducation ? Il ne faut plus punir maintenant. En Suède, si l’on donne la fessée, attention ! Il y a même une loi qui est passée, appelée « la loi anti-fessée ». Elle permet aux enfants de porter plainte contre leurs parents, au sujet de la fessée, parce que cela leur causera des problèmes, à nos chers petits.
En outre, pourquoi, de nos jours, est-il parlé des droits des enfants et si rarement de leurs devoirs ?
Gardons-nous de tout compromis. Gardons-nous de diminuer l’importance de la Parole de Dieu.
Garde-toi d’oublier l’Éternel, garde-toi de faire comme tout le monde, garde-toi de négliger ton comportement, garde-toi de laisser tes proches dans l’ignorance.
Mais pourquoi et surtout pour qui se garder ? C’est ce que nous avons lu à la fin de notre passage, car, il nous est dit (chapitre 7 verset 6): « Tu es un peuple saint, tu es un peuple mis à part pour Dieu. Tu es un peuple choisi par Dieu. Tu es la propriété de Dieu, parce que Dieu t’aime. Il ne t’a pas choisi à cause de ta valeur, ni parce que tu es plus nombreux, mais il t’a choisi parce qu’il t’aime ».
Voilà la base sûre de cette expression tellement citée dans la Parole de Dieu : Garde-toi !
Je veux me garder, parce que j’aime Dieu. Nous ne l’avons pas lu, mais au début de ce passage du chapitre 6 du Deutéronome, il y a le rappel de ce que devait être la confession de foi du peuple d’Israël : « Écoute Israël, l’Éternel notre Dieu, l’Éternel est UN. Tu aimeras l’Éternel ton Dieu de tout ton coeur, de toute ta force ». Et Jésus rajouta dans le Nouveau Testament: « De toute la pensée ». La totalité de mon être doit aimer Dieu. Que tout mon amour soit pour Dieu.
Jésus a dit à son Père de ne pas nous ôter du monde, mais de nous préserver du Malin. Nous sommes en ce monde pour une mission. Celle d’une part d’adorer Dieu, de nous préparer pour le retour de Jésus-Christ, et celle d’autre part d’annoncer l’Evangile tout autour de nous.
Est-ce que nous ne devrions pas dire, en cet instant, comme le psalmiste : « Je reconnais que Dieu est tout pour moi. » Et s’il est tout pour moi, je dois me garder.
Hudson Taylor pouvait dire ceci : « Si Dieu n’est pas le Seigneur de tout, il n’est pas le Seigneur du tout ». Je crois que nous avons besoin de prendre ce mot d’ordre pour nous maintenant.
Gardons-nous d’oublier Dieu, dans les petites choses, comme dans les grandes. Gardons-nous de faire comme tout le monde. Gardons-nous de négliger notre comportement. Gardons-nous de laisser nos proches dans l’ignorance du pardon. Gardons-nous de tout compromis.
Face à la soi-disant sagesse humaine, qui nous prévoit des jours heureux, gardons notre foi intacte, cette foi reçue, une fois pour toutes. « Garde ton coeur, plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie » . Se garder pour Lui, cela vaut la peine, car le Seigneur nous promet formellement qu’il revient bientôt. Il nous fait cette annonce à la fin de la Bible, dans ce beau livre de l’Apocalypse : « Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre ». La Bible tout entière se termine sur cette magnifique promesse : « Oui, je viens bientôt. Amen. » Viens, Seigneur Jésus !
Mais nous sommes là sur la terre, et en attendant son retour, nous ne savons pas quand, nous devons nous garder, et nous garder purs.
Nous devons nous préparer en tant qu’Épouse de Jésus-Christ, aussi bien individuellement que collectivement, afin d’être prêts dans nos coeurs et dans nos églises, pour cette unique rencontre avec Dieu. Nous sommes là, prêts à passer le Jourdain de l’Éternité, où nous pourrons avec le Seigneur, ne plus avoir de problèmes, car il sera présent au milieu de nous. Nous n’imaginons pas la glorieuse beauté de notre avenir.
Mais, en attendant, il nous faut rester, là, sur la terre. Alors, gardons-nous.
Gardons-nous aussi, en prenant soin les uns des autres, car c’est bien là l’Église. Entraidons-nous les uns les autres, afin d’être gardés pour ce Sauveur qui nous aime. Ne parlons peut-être pas trop vite, comme le peuple d’Israël. N’ont-ils pas affirmé qu’ils n’oublieraient jamais l’Éternel, et faire ce qui est en accord avec ce qui est écrit dans la Parole de Dieu. Gardons-nous d’être trop rapides dans nos affirmations, mais que nous puissions dire en cet instant, à notre Dieu : « Tu aimeras le Seigneur, fon Dieu, de tour ton cour de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée ». Que nous puissions dire comme Pierre a murmure à Jésus, lorsque celui-ci l’a rencontré après sa résurrection : « Seigneur, tu sais que je t’aime ». Oh, nous le balbutions bien mal, c’est vrai, mais nous avons encore des progrès à faire – et ce, jusqu’au bout de notre parcours terrestre.
Ce qui est formidable c’est que le Saint-Esprit nous a été donné pour nous garder en Dieu ! Alors, chers bien-aimés, gardons-nous pour ce jour ou nous nous retrouverons devant le trône de la grâce, et où Dieu pourra dire de chacun d’entre nous : « Bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton Maître. » Amen.
Dominique FERRET
Prédication donnée à l’occasion de la Convention de Palaiseau (Oct. 98)
et rédigée par Mme Andrée Dufour