La journée a commencé par une méditation apportée par Etienne Lhermenault, président du CNEF. Il a repris un verset de la prière du Notre Père, celui qui nous invite à résister à la tentation et à être délivré du malin. Il a rappelé la violence du combat spirituel dans lequel le disciple du Christ est engagé, combat dans lequel il n’y a pas de répit. Cette prière donne aussi la réponse pour obtenir la victoire dans les tentations, simplement en faisant appel au Seigneur avec foi.

Changement de statuts

Nous avons eu ensuite l’Assemblée Générale Extraordinaire pour valider la modification de statuts présentée déjà lors de l’AG 2014. Le changement concerne uniquement les Unions d’Églises appartenant au Réseau FEF. Comme cela se fait déjà depuis plusieurs années, les statuts harmonisent un fonctionnement plus simple depuis les réorganisations induites par le CNEF. Désormais, toutes les Églises appartenant à une «union d’Églises membre du Réseau FEF» s’intégreront systématiquement dans le Réseau FEF par leur union d’Églises, tant pour les votes que pour les cotisations. Le nombre de voix est désormais calculé d’après les statistiques fournies par l’union d’Églises. Ainsi, on peut imaginer une union du Réseau FEF avec vingt Églises, dans laquelle, avant la modification de statuts, peut-être 12 Églises cotisaient directement au Réseau FEF. Cette union d’Églises disposait des 12 voix des Églises, ainsi que de la voix propre à l’union. Désormais, dans la nouvelle configuration, cette union disposera de 20 voix «délibératives» en AG et apportera les cotisations pour l’ensemble de ses Églises. La base de calcul est désormais calquée sur celle du CNEF. Ces modifications ont été votées à la quasi-unanimité.

Rapports habituels

Le rapport moral du président a d’abord présenté les différents acteurs du Réseau FEF pour aborder ensuite les deux principaux champs d’action que sont le CNEF et un travail plus interne, afin de développer les liens dans nos différentes associations et rechercher une plus grande mutualisation de nos ressources. Plusieurs projets ont été abordés et en conclusion ont été mises en avant deux raisons pour lesquelles le Réseau FEF garde toute sa pertinence dans le paysage évangélique actuel (voir l’encart). Éric Waechter, notre secrétaire général, a présenté le rapport d’activités de l’année 2014, évoquant notamment le séminaire des présidents d’unions d’Églises, les bureaux et comités nationaux, la cessation, au moins sous sa forme actuelle, de Nouvelles Générations avant d’ajouter quelques mots sur les Assises 2016 à Lyon. Pierre Bariteau, trésorier intérimaire en 2014, a présenté les comptes.

Nouvelle association

Cette année une seule nouvelle association a été présentée par Pascal Hermann, président des FEU (Foyer Évangélique Universitaire), actif dans six villes universitaires. Voir le site internet france.lefeu.org

Représentations du Réseau FEF

L’AG fut aussi l’occasion de rappeler les lieux dans lesquels notre réseau d’Églises est représenté. Pour le CNEF, cela coule de source, puisque nous sommes l’un de ses quatre pôles d’Églises. Un exposé a été donné pour parler de la représentation du Réseau FEF au sein de l’Alliance Biblique Française. Depuis bientôt trois ans, Jacques Nussbaumer y remplace Reynald Kozycki. Cette association est responsable de la plupart des traductions bibliques en France. Avec quelques évangéliques comme Henri Blocher, le Réseau FEF, par l’intermédiaire de Jacques Nussbaumer, suit ses différents travaux (comme la grande expo, la Bible en langage des signes, La Bible des jeunes «ZeBible» et son site internet…). Gordon Margery, représente à la fois le CNEF et le Réseau FEF pour des discussions importantes, nommées «conversations» entre catholiques et évangéliques. Éric Waechter, par le CNEF, représente le Réseau FEF pour un dialogue théologique avec la Fédération Protestante de France. Reynald Kozycki, par le CNEF, représente le Réseau FEF pour un dialogue du même ordre avec les Adventistes.

Vote de nouveaux membres du comité national

Deux personnes ont été officiellement intégrées au comité national : Jérémie Déglon et Etienne Grosrenaud.


Henry Oppewall, Olivier Reber, Fred Bican, Pierre Bariteau,

Échanges de l’après-midi sur La vocation pastorale

L’après-midi a été consacrée à ce thème. Dans un premier exposé, Reynald Kozycki a expliqué ce que nous entendons généralement par le mot «pasteur», même si son rôle n’est pas apprécié de la même façon dans nos différentes unions d’Églises. Sylvain Romesrowki a exposé un profil du pasteur tiré en grande partie du Nouveau Testament pour mettre l’accent sur son rôle d’enseignant, de visiteur et d’intercesseur. Daniel Liechti a parlé des freins à la multiplication des vocations pastorales. Puis une table ronde très dynamique a été animée par Éric Waechter sur ce que font les Églises pour favoriser la multiplication des vocations pastorales. Les intervenants étaient Roland Fraüli (France pour Christ), Olivier Reber (France Mission), Étienne Grosrenaud (Association Baptiste), Pierre Bariteau (CAEF), Fred Bican (Action Biblique) et Heny Oppewall (AEEI).

Nouveau Comité national

Patrice Alcindor, Etienne Grosrenaud, Éric Waechter et Reynald Kozycki sont dans le bureau et le reste du comité national est composé de Daniel Liechti, Saotra Rajaobelina, Etienne Grosrenaud et Jérémie Déglon. Les deux invités sont Henry Oppewall et Frédéric Bican.

Conclusion du rapport moral du président

Je soulignerai deux raisons pour lesquelles notre Réseau FEF reste pertinent et important pour nos Églises : 1) il permet une meilleure compréhension de l’Église au sens universel ; 2) il apporte un meilleur témoignage dans la société. D’abord, notre fédération permet à nos Églises et nos unions d’avoir une notion plus large de la réalité du Corps de Christ. L’histoire nous enseigne qu’à côté des richesses propres au monde évangélique, l’une de ses grandes fragilités a été, et reste, sa dispersion, parfois son esprit d’indépendance, voire son incompréhension d’une vision plus globale de l’Église. Pour beaucoup, l’Église locale est le but ultime, d’autres arrivent à raisonner en terme d’union d’Églises, ce qui ouvre déjà un peu la perspective. Penser plus large que sa propre union va davantage dans le sens biblique de l’Église. Nous comprenons que vouloir adhérer de plain-pied à la grande diversité évangélique peut freiner certains. Le CNEF a réussi à réunir environ 70 % des Évangéliques français. Le Réseau FEF est un maillon intermédiaire permettant un rapprochement avec la globalité des Évangéliques, mais qui offre aussi une plateforme plus restreinte pour enrichir nos Unions d’Églises par une collaboration plus étroite. L’autre raison de la pertinence de notre fédération est liée au témoignage auprès du monde qui nous entoure. Mes différentes rencontres avec des maires, préfets, procureurs, service de renseignements… me démontrent que le mot «évangélique» prête souvent à confusion. Les scandales de certaines Églises, prétendument évangéliques, le plus souvent d’ailleurs «hors de toute structure évangélique», suscitent une méfiance des autorités.

Les regroupements comme le CNEF, et donc par extension, le pôle du Réseau FEF, les rassurent beaucoup et donnent un cachet de sérieux à notre témoignage (à condition bien sûr que nous sachions pratiquer une sorte d’autocensure et d’encouragement mutuels). Je terminerai en exprimant mes remerciements à l’équipe compétente avec qui j’ai le privilège de travailler, le bureau, le comité national, les différentes commissions… Merci aussi à toutes les Unions d’Églises et nos Églises «indépendantes» membres de notre fédération qui nous font confiance pour l’organisation du Réseau FEF. Conscient que cette organisation ne trouve son sens que par Celui qui est la pierre angulaire de l’édifice et qui est le bâtisseur par excellence, nous comptons non seulement sur notre Seigneur, mais aussi sur vos prières : «C’est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le Corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s’édifie lui-même dans l’amour» (Ep 4.16).

REYNALD KOZYCKI