Considérant les développements du Mouvement Ecuménique et son influence de plus en plus évidente dans les milieux évangéliques, ainsi que la place prépondérante qu’y tient l’Eglise catholique Romaine, la Fédération Evangélique de France présente à cet égard sa position.
CONCERNANT L’EGLISE CATHOLIQUE ROMAINE : |
Nous reconnaissons :
– La confession du Dieu trinitaire dans sa théologie et sa liturgie.
– La variété des piétés catholiques, certaines plus proches de nous que d’autres
– La présence dans l’Eglise catholique Romaine, au cours des siècles, d’hommes et de femmes qui voulaient être fidèles à Dieu, ce qui se produit encore aujourd’hui.
– Le rôle historique de certains monastères dans la copie et la conservation des Saintes Ecritures.
– La vigueur qui caractérise souvent la pensée catholique dans le domaine éthique et l’action caritative.
Nous rejetons :
– L’addition de livres et de chapitres apocryphes au Canon de l’Ancien Testament.
– L’autorité papale et la revendication de son origine biblique.
– Le rôle de la tradition et du Magistère, lesquels sont situés dans l’Eglise Catholique au même niveau que la Révélation biblique.
– Le culte dû à Marie (hyperdulie), aux saints (dulie) et aux anges, ainsi que la vénération d’objets religieux.
– La pensée selon laquelle l’Eglise Romaine est une dénomination chrétienne alors qu’elle oblige ses fidèles à tant d’idolâtrie.
– La doctrine catholique des sacrements, et notamment 1) qu’il y en ait sept. 2) que certains soient nécessaires au salut, 3) que l’eucharistie soit un sacrifice et comprenne la transsubstantiation, 4) la prière pour les morts, 5) le purgatoire et les limbes.
– La doctrine catholique selon laquelle l’Eglise est le Christ continué.
– Le rôle des oeuvres et l’idée de mérites personnels dans l’acquisition du Salut.
Nous déplorons :
– L’attitude dialectique fréquente de l’Eglise catholique Romaine.
– Son rôle historique dans les divisions de la chrétienté.
– Sa promotion au cours des siècles de théologies et de pratiques non bibliques.
– Sa responsabilité dans l’organisation de persécutions, de massacres et de guerres internationales dont elle ne s’est jamais officiellement repentie.
– Son rejet de la Réforme du XVIe siècle.
– Son combat jusqu’à une époque très récente contre la diffusion des Saintes Ecritures.
– La confusion longtemps entretenue entre l’Eglise et l’Etat.
Nous déplorons également :
– La virulence d’un anti-catholicisme dépourvu d’amour de certains milieux protestants évangéliques.
– La méconnaissance de certaines évolutions actuelles dans le monde catholique.
– La non-reconnaissance du rôle de l’Eglise catholique dans la conservation d’une certaine morale chrétienne en France et en d’autres pays.
CONCERNANT LE MOUVEMENT OECUMENIQUE |
Nous nous inquiétons :
– De l’existence d’un oecuménisme qui ne reconnaît pas l’Ecriture Sainte comme Parole infaillible de Dieu et unique autorité en matière de foi et de vie.
– De la pratique d’un oecuménisme qui ne tient pas compte des réalités doctrinales et ecclésiologiques du Catholicisme.
– Du développement d’un oecuménisme allant au-delà des frontières de la chrétienté et tendant donc vers le syncrétisme.
– D’un désir d’hégémonie catholique par rapport aux autres confessions chrétiennes.
– De l’ignorance au sujet des églises évangéliques et de leur assimilation à des sectes.
Nous désapprouvons :
– La participation active à des cérémonies sacramentelles, en particulier à la messe.
– La reconnaissance de l’Eglise Catholique Romaine comme une expression normale de la piété chrétienne et de l’obéissance à Dieu.
Nous laissons à la liberté et au discernement de chacun :
– L’utilisation de locaux appartenant à l’Eglise catholique Romaine.
– La présence lors de certaines cérémonies : mariages, enterrements.
– La possibilité de prises de position communes face aux problèmes sociaux et éthiques de notre temps.
– La fréquentation d’écoles professionnelles, ou le travail dans ces écoles.
Le Comité Fédéral de la F.E.F. (1989)