6 volets : 

       Introduction

  1. Un mouvement de prière

  2. Soutenir une réflexion globale sur l’entrée dans le ministère

  3. Faire connaître les ressources et conseiller le jeune pour son orientation

  4. Un travail de sensibilisation / Information

  5.  Des Week-ends « Challenge »

  6. Des stages « Nouvelles Générations »

 


Le projet Nouvelles Générations – Introduction

Envie de servir l’Église !

« La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. » Ce constat du Seigneur Jésus nous paraît décrire parfaitement la situation actuelle de notre pays. Alors que les Églises évangéliques se sont fixées l’objectif de multiplier les implantations d’Églises jusqu’à une pour 10 000 habitants, nous constatons, en regardant les données de l’Annuaire évangélique, que si rien ne change, nous allons avoir du mal simplement à remplacer les nombreux pasteurs qui vont partir à la retraite d’ici cinq ans.

Le défi de recruter et de former de nouvelles générations de responsables d’Églises nous semble donc d’une extrême urgence. De cette prise de conscience, le projet Nouvelles Générations est né.

Plusieurs numéros d’InfoFEF ont déjà évoqué ce projet, surtout pour le volet de la prière. Dans ce dossier, nous avons voulu laisser la parole aux membres de l’équipe Nouvelles Générations. Chacun prend sa part dans le projet, comme vous le constaterez. Nous souhaitons que, par leur enthousiasme, vous soyez motivés à vous engager à prier, à demander une intervention pour sensibiliser les Églises de votre union, à devenir vous-même l’accompagnateur d’un jeune qui désire servir et à participer à un week-end Challenge ! 

L’équipe du projet Nouvelles Générations


Le projet Nouvelles Générations

Le recrutement commence par la prière

Un petit quiz biblique pour tester votre connaissance des évangiles… Luc, dans son évangile, mentionne une seule fois que le Seigneur Jésus a passé une nuit entière dans la prière : c’était la veille de quel grand événement dans sa vie ?

La veille de son baptême ? De son entrée dans Jérusalem ? Peut-être, mais le texte ne nous le dit pas. La réponse se trouve au chapitre 6, verset 12 et 13 : « En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Quand le jour parut, il appela ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le nom d’apôtres ». Bien sûr, dans un sens, le choix des douze apôtres était un moment unique dans l’histoire du salut. Mais dans un autre sens, c’est quelque chose qui se reproduit dans chaque génération, dans chaque Église locale. Car en choisissant les apôtres Jésus est en train de passer le témoin à ses successeurs. Et chaque génération de responsables d’Église devra faire de même : « Et ce que tu as entendu de moi… confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres » (2 Tim. 2.2).

Si Jésus lui-même ne voulait pas s’aventurer dans le recrutement et la formation de ses successeurs, sans avoir fondé ses choix dans la prière, il ne faudrait pas que nous négligions cette démarche dans notre stratégie pour recruter de nouvelles générations d’ouvriers de l’Évangile.

Même si la pénurie de serviteurs et de servantes dans Dieu est criante et que tout n’a peut-être pas été fait, pour ce qui est de notre responsabilité pour l’enrayer, le maître de la moisson reste notre Dieu et la prière notre premier recours.

Parfois, dans l’histoire, l’angoisse liée au besoin d’assurer sa succession a poussé les hommes aux plus grandes extrémités. On peut penser aux pauvres épouses et ministres du roi Henri VIII d’Angleterre dont plusieurs firent les frais de son désir obsessionnel de trouver un successeur – les uns en perdant leurs postes, les autres en perdant (littéralement) leurs têtes ! En tant que chrétiens, nous pouvons envisager cette question avec beaucoup plus de sérénité. Nous n’avons pas à nous angoisser, ni à essayer de forcer la main de Dieu. Notre Père céleste est tout-puissant, et il a promis de bâtir son Église. Il désire passionnément attirer les hommes à lui. Nous n’avons qu’à nous adresser à lui dans la prière : sereinement, avec confiance, mais aussi avec passion et persévérance.

Comment encourager nos frères et sœurs à se consacrer davantage à la prière pour les nouvelles générations d’ouvriers dont la France a besoin ? Certains ont eu des idées fort originales. J’ai été très heureux de voir une jeune de mon Église revenir du Forum des évangélistes à Lyon cette année en se proclamant atteinte du virus L10.2b, lequel pousse sa victime à prier quotidiennement (à 10h02) selon Luc 10.2b : toi, le maître de la moisson, envoie des ouvriers pour la rentrer ! Si tel est le principal symptôme de ce virus, alors « vive la pandémie ! »

Notre stratégie, avec l’équipe Nouvelles Générations, cherche à atteindre le même résultat par d’autres moyens. Elle a deux grands axes :

1. Encourager les Églises du Réseau FEF à mettre à part une rencontre au mois de mars (chacune choisit elle-même la date) pour prier spécifiquement pour ce sujet, en mettant à leur disposition des ressources pour animer le temps de prière. Plusieurs Églises ont organisé de telles rencontres en 2010, mais beaucoup en ont entendu parler trop tard. Pour 2011, nous comptons mieux organiser notre communication pour que l’ensemble de nos Églises puisse profiter de cet événement.

2. Créer un réseau d’intercession : le Réseau d’Intercesseurs Nouvelles Générations (RING). Né au mois de mars dernier, il compte pour l’instant quelques dizaines de membres, mais il a vocation à rassembler beaucoup plus. Ses membres reçoivent chaque trimestre un bulletin contenant des témoignages de jeunes en formation au ministère ou qui envisagent de s’y former, ainsi que des sujets de prière touchant au recrutement de nouveaux ouvriers pour la moisson. Dans les mois à venir, nous espérons accueillir des centaines de nouvelles inscriptions – la vôtre ? celles d’autres frères et sœurs de votre Église à qui vous en parlerez ? C’est en réponse aux prières de son peuple que le Seigneur aime agir en puissance. Inscrivez-vous sur www.nouvelles-generations.org ou sur le site du Réseau FEF. 

Pierre Calvert,
Coordinateur du projet Nouvelles Générations

2 questions à Lionel Lacombe, prieur du RING
(Réseau d’Intercesseurs Nouvelles Générations) de la première heure

NG : Lionel, tu t’es inscrit spontanément dans le Réseau RING. Est-ce à cause du sujet qui te préoccupe ou parce que tu as un service particulier de prière ?

LL : Pour ces deux raisons. On ne peut prier pour tout ; il faut donc choisir ce qui nous semble le plus important ou urgent, ou ce qui nous attire le plus.

NG : Quelles suggestions pratiques ferais-tu à d’autres prieurs ou prieuses moins chevronnés que toi pour garder la motivation pour prier au long cours pour un tel sujet ?

LL : Avant tout, il faut demander à Dieu d’être animé d’un esprit de prière et, bien sûr, être convaincu que le sujet abordé vaut la peine d’être présenté à Dieu. Un support écrit (c’est le cas pour le RING) avec des suggestions précises est très important (surtout au début, quand on ne sait pas trop quoi demander). Se fixer un jour, une heure (et s’y tenir) et un lieu tranquille et prier à 2 ou 3, si possible, sont des conseils pratiques pour tenir dans la durée. Au-delà de l’appel de Dieu à ce service de prière, c’est aussi une question de volonté individuelle.


Le projet Nouvelles Générations

Réfléchir et agir… avec des partenaires

Le 3 juin dernier, l’équipe Nouvelles Générations avait invité plusieurs associations et organismes de formation. Le but était de leur présenter l’opération mais surtout de vérifier si celle-ci venait bien compléter ce qui existe et non faire doublon voire concurrence. Nouvelles Générations recherche aussi des partenaires pour me ner ensemble une réflexion sur l’entrée dans le ministère !

Nous avons tous été encouragés par cette rencontre. L’enjeu maintenant est de poursuivre la concertation.

Les partenaires potentiels invités

– La faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine

– La faculté libre de théologie réformée de Aix-en-Provence

– L’institut biblique de Nogent

– L’institut biblique de Genève

– L’institut de théologie évangélique appliquée – Les groupes bibliques universitaires

– Agapé – L’école DÉFI de Champfleuri

– Le programme « Matt. 9.38 » de Jeunesse pour Christ

– Le mouvement « Mad in France »

– Le mouvement « Jcrois »

– Le mouvement « Équiper l’homme de Dieu »

– Le mouvement « Du fond du cœur vers l’extérieur » (« On fire »)

– Le réseau « Envie de servir »

Quelques remarques de fin de réunion

« Les Églises sont parfois désemparées. Elles ne savent pas comment orienter ou équiper les jeunes. Nouvelles Générations peut les y aider. »

« Il faut développer une culture de la formation et ne pas laisser cela qu’aux instituts ou autre programme de formation. Le pasteur qui accompagne vraiment peut être un formateur. »

« Le relationnel est nécessaire. C’est ce qui prime dans l’accompagnement, avec la vie de piété réelle à travers la lecture de la Bible et la prière. »

« En tant que pasteur, j’ai organisé beaucoup d’événements. J’ai constaté beaucoup d’enthousiasme : 30 jeunes qui disent vouloir s’engager dans le ministère. »

« Un an plus tard, ils ne sont plus là… Parce que les pasteurs n’ont pas été là pour accompagner. Ce qui montre que dans le projet Nouvelles Générations la qualité des maîtres de stage est très importante. »

« Importance pour ceux qui organisent les événements forts pour la jeunesse et qui travaillent dans les œuvres de soutenir le travail quotidien qui se fait dans les Églises. Les Églises doivent, de leur côté, être prêtes à se laisser transformer par les jeunes qui rentrent de ces temps forts. »

« La génération qui se lève est motivée, mais ne cherche pas à prendre la place des aînés. Elle est plutôt demandeuse d’accompagnement de leur part. »

« Certains voient une génération de jeunes se lever de très bonne qualité. Il faut les mettre à l’œuvre ! Ils sont demandeurs de formation et de défis. »

« Il faut retrouver le un à un, des mentors très près de leurs protégés. Et c’est un schéma qui peut se reproduire avec d’autres. »

Nous voulons donc continuer de travailler dans un esprit de partenariat. Notre but n’est pas de faire réussir une organisation mais que des ouvriers entrent dans la moisson pour l’avancement du royaume de Dieu.


Le projet Nouvelles Générations

NG sur le WEB

Des ressources au service des jeunes et des responsables d’Église…

Tout au long de la mise en place du projet Nouvelles Générations, nous avons pu confirmer que le paysage évangélique offre de nombreuses occasions aux jeunes de s’équiper et de se former. Quel que soit le niveau de croissance et d’aspiration des jeunes, il existe des solutions !

Toutefois, la force que représente cette variété se présente parfois aussi comme une faiblesse : il faut être expert pour découvrir et connaître l’étendue de ces offres. Le Réseau FEF met en relation un ensemble de partenaires qui présentent de belles initiatives !

C’est là l’une des vocations du site Nouvelles Générations : rassembler et mettre en valeur l’ensemble des outils de croissance mis à la disposition des jeunes. Tous ces leviers peuvent s’avérer utiles dans leur parcours et nous avons pensé qu’il serait intéressant que les principaux acteurs y aient facilement accès (jeunes, responsables d’Église, parents…).

Par conséquent le site NG ouvre un aperçu le plus exhaustif possible :

– des initiatives que proposent l’ensemble des partenaires du réseau ;

– de ce que l’équipe NG propose pour compléter cette dynamique (RING, week-ends « challenge », stages pratiques de ministère…) ;

– des événements et programmes du réseau en faveur de la jeunesse.

– des articles sur le thème du ministère : des articles de réflexion biblique, mais aussi des témoignages contemporains de personnes engagées dans le ministère ou en cours de formation.

Chaque génération a une responsabilité vis-à-vis de celle qui la suit : nous sommes appelés à former des disciples ! Mises en commun, les initiatives présentes dans le réseau indiquent que l’ensemble des partenaires en prend conscience : le site web constitue un point de rencontre et de lisibilité. 

Thierry Mirone,
pasteur jeunesse à France Mission et membre de l’équipe Nouvelles Générations

Alors, allez surfer sur https://nouvellegenerationvf.wordpress.com


Le projet Nouvelles Générations

Sensibiliser les jeunes, les aînés et toutes les Églises

Avez-vous remarqué que, par la grâce de Dieu, le mouvement évangélique en France grandit ? Avez-vous remarqué que, par la grâce de Dieu, des jeunes se lèvent pour servir le Christ dans leur génération ? Avez-vous remarqué que, par la grâce de Dieu, une synergie divine s’installe dans notre pays pour donner un élan à nos efforts dans les Églises ? Avez-vous remarqué, d’un autre côté, que beaucoup de dirigeants dans nos Églises s’approchent de la retraite ? Que dans 5 ans, nous ferons probablement face à une pénurie d’ouvriers à plein-temps dans l’ensemble de nos Églises ? Et pourtant, être ministre de la parole est un privilège, être berger dans une Église une passion que le Nouveau Testament ne cesse de louer.

Face à cette réalité, l’opération Nouvelles Générations, projet phare du Réseau FEF engage une campagne de sensibilisation.

Sensibiliser les pasteurs actuellement en poste

Beaucoup savent que l’activité d’un pasteur n’est pas toujours facile. Mais est-ce que tout le monde sait que l’activité pastorale est des plus riches, des plus passionnantes, des plus enthousiasmantes qui soit ? Alors à nous, les pasteurs, de vivre notre vocation de telle sorte que notre joie de servir Dieu soit visible, évidente, communicative ! À nous de communiquer de manière intentionnelle ce zèle en vue de discerner, recruter, former et envoyer d’autres qui se trouveront, à leur tour, à notre place, pour faire peut-être mieux que nous !

Sensibiliser les Églises

Certaines Églises apprécient leur pasteur et sont reconnaissantes pour le travail qu’il effectue. D’autres n’en ont pas et en recherchent tout en priant pour avoir les moyens de le rémunérer convenablement. Plus rares, certaines en ont un et désirent en engager un deuxième. Mais comme il est difficile de lever les yeux et de regarder au-delà du contexte de sa propre Église locale ! Les Églises sont-elles prêtes à accepter les sacrifices et l’engagement généreux dans l’ensemble du monde évangélique pour former, encourager, soutenir un jeune sans avoir la certitude qu’il atterrira dans leur Église, ou même leur union d’Églises ? Elles le seront, à condition d’être passionnées pour le développement du royaume de Dieu au sens le plus large du terme.

Sensibiliser les unions d’Églises

Au sein d’une union d’Églises, nous sommes unis par une spiritualité et un credo communs. Nous attendons tous le retour du Christ glorieux. Nous avons la même vision sur les desseins de Dieu concernant l’Église : l’adoration due à Dieu, le témoignage à répandre, la croissance à espérer. Et nous sommes d’accord aussi sur le fait que l’avenir, ça se prépare. Alors sommes-nous également tous partants pour mettre des finances et des ressources à disposition de nos jeunes pour leur permettre de vivre sereinement leur apprentissage d’un ministère rémunéré au sein de l’Église locale ? C’est un choix politique, au sens noble du terme, pour une union d’Églises…

Sensibiliser les parents

— Comment vont les enfants ?

— Bien merci, Jean termine ses études de médecine et Valérie vient d’avoir le CAPES.

— Super ! Absolument.

Et si Jean ou Valérie suivait une formation théologique ou un stage pratique après d’autres études en vue de servir l’Église, avec tout ce que cela implique financièrement et en termes de réputation, vraiment, aurions-nous la même réponse ?

Sensibiliser les jeunes

Pour moi, c’est comme une écluse qui s’ouvre ! Partout nous voyons des jeunes qui se lèvent. Deux anecdotes pour illustrer. Je déjeune avec un jeune de 18 ans. « J’ai une idée qui ne me quitte pas. Après mes études d’ingénieur, j’aimerais suivre les cours de la fac de théologie et peut-être devenir pasteur. » Puis un autre déjeuner avec un jeune cadre, pas loin de la trentaine celui-ci, à Paris. Une de ses questions fondamentales : « Ai-je raté ma vocation ? » Je me rends compte alors que s’il avait été sensibilisé au ministère pastoral avant ses études, il aurait peut-être pu s’y engager plus jeune… La première rencontre m’encourage, la seconde me laisse songeur. Mais les deux me convainquent de l’importance de continuer à sensibiliser

tout le monde pour que de nouvelles générations de pasteurs se lèvent, pour la gloire de Dieu, le bien de l’Église et le salut du monde. 

Philip Moore,
pasteur d’une Église de l’Association baptiste, membre de l’équipe Nouvelles Générations

Avis aux responsables de pastorales, d’unions d’Églises, de rencontres de jeunesse…

L’équipe Nouvelles Générations est à votre disposition pour intervenir lors de vos rencontres pour sensibiliser jeunes et moins jeunes à l’urgence de prier pour de nouvelles générations de serviteurs, à l’impératif d’être des modèles prêts à passer le flambeau. Par un clip vidéo, par une présentation claire et imagée, nous avons envie de transmettre notre motivation pour cette cause enthousiasmante ! Contactez le coordinateur, Pierre Calvert, qui organise les interventions :

 


Le projet Nouvelles Générations

Un week-end « Challenge » en février 2011

J’ai un ami qui a maintenant 38 ans. Il est directeur général d’une société. Il a une grande famille et paie chaque mois la maison qu’il a achetée. Même s’il le voulait, il lui serait difficile aujourd’hui de changer de voie pour entrer dans le ministère dit « à plein-temps ». Les contraintes de la famille et des engagements financiers sont tels qu’il a maintenant peu de choix.

Ne me comprenez pas mal : il sert le Seigneur de tout son cœur. C’est juste que les multiples voies qui s’ouvraient à lui à 20-25 ans sont devenues plus rares maintenant. Il m’a dit qu’à cet âge, il avait réfléchi à la possibilité de devenir pasteur. Mais « je n’ai trouvé personne pour m’accompagner ni pour m’encourager dans mes réflexions à cette époque-là… »

Dans mon travail avec les étudiants, je vois ce même obstacle apparaître très régulièrement et très fréquemment. L’ouverture de choix est énorme durant les études. Mais peu de temps après, les marges de manœuvre se réduisent, comme pour mon ami. Ce constat nous pousse donc à commencer tôt le processus d’encouragement, d’enseignement et de recrutement de la relève.

Voici pourquoi nous mettons en place des week-ends « Challenge » dans le cadre du projet Nouvelles Générations. Ces week-ends visent les jeunes gens entre 16 et 30 ans. Leur but est de proposer aux jeunes ouverts à l’idée d’un ministère rémunéré le « challenge » de réfléchir très sérieusement à celui-ci. Notre objectif est de transformer leur question « Pourquoi ? » en « Pourquoi pas moi ? » tellement les raisons deviendront évidentes !

À quoi correspondrait le programme ?

1. Tout d’abord un enseignement biblique qui lancera le défi du « pourquoi pas moi ? », et qui posera les bases bibliques du ministère de l’évangile.

2. Ensuite, un enseignement (avec des témoignages) sur la recherche de la volonté de Dieu. C’est une question cruciale pour tous les jeunes, mais notamment pour ceux qui envisagent un changement aussi radical que de renoncer à une carrière professionnelle « classique » pour le ministère rémunéré.

3. La mise en place d’une trajectoire personnelle pour les aider à déterminer les étapes à franchir, dans le court terme et le moyen terme : se former, se tester vis-à-vis d’un tel engagement… Cette trajectoire pourra aussi mener à la conclusion qu’il y a pour tel jeune une meilleure manière de s’engager pour le Seigneur que le ministère à plein-temps.

4. Encourager la mise en place d’un système d’accompagnement du jeune par un aîné (son pasteur, un ancien de son Église, un aîné dans son union d’Églises…)

Nous mettons l’accent sur l’importance d’un bon accompagnement. De ce fait nous encourageons les pasteurs ou anciens des jeunes à passer une partie du week-end « challenge » sur place avec eux. Nous leur proposerons des idées pour mieux suivre les jeunes en réflexion sachant qu’en fin de compte ce suivi jouera un rôle plus significatif que le week-end lui-même. 

Daniel Mullins, Secrétaire itinérant des GBU et membre de l’équipe Nouvelles Générations


Le projet Nouvelles Générations

Une formation pratique dans un cadre relationnel

Je vous présente Arnaud. Le mois prochain, il rentrera en deuxième année de son master en biologie. Mais il commence déjà à réfléchir à la suite. Il a envie de servir le Seigneur mais ne sait pas encore dans quelle capacité. Dans le cadre de son Église locale, il a déjà été sollicité pour prêcher une fois au culte. Il lui semble que ça ne s’est pas trop mal passé, mais il n’a pas vraiment eu de retours sur son message.

Un jour, le responsable d’un camp d’été où il était animateur lui a demandé s’il avait jamais songé à devenir pasteur. Depuis lors, l’idée continue de lui trotter dans la tête, mais il ne sait pas comment aller plus loin. Cette vie lui plairait-elle ? A-t-il vraiment les dons qu’il faut, le tempérament, le caractère ?

C’est à Arnaud, et à d’autres comme lui, que nous avons envie de proposer des « stages Nouvelles Générations ». Ce seraient des stages pratiques, effectués dans le cadre d’une Église locale, destinés à donner au jeune une réelle expérience du ministère, et à lui permettre de tester ses dons. Un responsable expérimenté et enthousiaste le suivrait de près, lui apportant conseil, l’aidant à évaluer ses expériences et à apprendre de ses erreurs, lui donnant un exemple concret à suivre. En plus, l’expérience montre qu’un jeune ayant suivi un tel stage pratique (comme ceux qui ont fait un stage « Relais » avec les GBU, par exemple), saura mieux profiter de ses études s’il décide de suivre une formation théologique.

Les objectifs du stage sont clairs ! Mais il nous faut encore préciser le contenu exact du stage, sa durée, son mode de financement et le statut juridique du stagiaire. Le réseau d’accompagnateurs reste à construire ainsi que le dispositif de formation des formateurs. Pour avancer, nous avons besoin de trouver un collaborateur pour piloter le projet : c’est pour nous un sujet de prière. Nous espérons néanmoins pouvoir lancer les premiers stages NG dès 2011.

Le stage est fondé sur un modèle relationnel de la formation, qui s’inspire de la façon dont Jésus a enseigné ses disciples et dont Paul a accompagné Timothée. Ce modèle n’est pas en contradiction avec le modèle classique de l’enseignement en salle de classe ; il le complète.

Nous pensons que cette approche relationnelle a beaucoup d’avenir et nous souhaitons l’encourager non seulement par les stages, mais aussi en mettant à disposition des ressources sur notre site, ressources pour aider les Églises à mettre en place des programmes de mentoring ou de parrainage. J’ai été frappé récemment de lire le témoignage d’un responsable de groupe de jeunes, qui parlait des deux grands cadeaux que le Seigneur lui avait faits dans sa vie. Le premier était le fait de connaître Jésus comme sauveur et maître. Ensuite, « Dieu m’a fait un autre cadeau merveilleux : il a mis à ma disposition quelques-uns de ses serviteurs, qui ont investi personnellement en moi.* Ces frères ont investi de l’amour, du temps, ils ont prié avec moi, m’ont encouragé, m’ont corrigé, m’ont fait confiance. Aujourd’hui, ils sont devenus des amis mais aussi des modèles. Je serai éternellement reconnaissant envers ces serviteurs, et je sais qu’ils ne peuvent imaginer à quel point leurs attentions envers moi m’ont servi et m’ont été utiles. »

Penser que le temps investi dans l’accompagnement des jeunes leaders n’est pas du temps perdu, moi, ça m’encourage ! 

Pierre Calvert,
Coordinateur de l’opération Nouvelles Générations

* Notamment dans le cadre du Réseau des étudiants évangélistes (R2E) – NDLR