Le Conseil National des Évangéliques de France ouvre de nouvelles perspectives intéressantes et plus vastes pour améliorer la visibilité de l’Évangile au travers de nos Églises, auprès des autorités, des médias et du grand public. Est reproduite ci-dessous, la communication de Daniel Liechti lors de l’Assemblée Générale de la FEF en janvier 2007.
En 2006, sans faire beaucoup de bruit, le CNEF a continué à se construire. Il est de plus en plus factuel et opérationnel. Rajoutant à sa confession de foi et à sa charte de fondation un important texte sur les «principes déontologiques » (cf. InfoFEF n° 110) il a également arrêté sa liste de membres et fixé les modalités des futures adhésions. Actuellement près de 75 % des églises locales de France métropolitaine y sont représentées à travers 27 Unions protestantes évangéliques, dont les plus grandes.
Pour mieux atteindre son objectif établi dans sa charte (cf. www. cnef.info), le CNEF devra, selon nous, progresser dans quatre domaines principalement:
1. Progresser en interne
Le CNEF n’est pas une simple étiquette de plus, il est l’heureuse mise en évidence d’un état d’esprit qui marque ainsi l’unité foncière des Évangéliques et lui permet de devenir une réalité visible. Aussi, il n’est pas envisageable de manifester authentiquement et solidement cette unité en faisant l’économie d’un effort de connaissance approfondi. Cette démarche concrète, actuellement en cours dans les réunions nationales, contribue manifestement à un enrichissement mutuel. Sans tabou, elle permet de mieux définir les valeurs communes d’une part, et les spécificités non partagées voire non partageables d’autre part. Maintenant il s’agit de progresser encore au niveau national et, surtout, de développer des initiatives analogues au niveau régional/départemental en créant une véritable culture de la concertation, dans la confiance, la transparence, en favorisant une vision globale.
2. Progresser dans la vision dynamique et conquérante
S’il s’agit ici d’une spécificité bien évangélique, celle d’annoncer l’Évangile dans et hors de nos murs. Force est de constater que les énergies pourraient être mieux harmonisées. Dans le domaine de l’implantation d’Églises, et en priorité dans les régions et agglomérations qui en sont faiblement pourvues, la concertation pour une vision unitaire semble impérieuse. Le groupe de travail « implantation d’Églises » du CNEF propage la vision de «1 Église pour 10000 habitants » comme cible commune. L’ampleur de ces défis souligne que l’heure n’est plus au gaspillage des énergies par l’absence de concertation, ni au contre-témoignage par manque de sagesse et de tact. Dans chaque département devraient se tenir des réunions de concertation dans un «esprit CNEF» pour faire des pas concrets vers ce but.
3. Progresser dans la communication
Dans les efforts de communication de la FEF, par exemple, il y a des éléments qui concernent non seulement les intérêts de ses membres mais de l’ensemble des Évangéliques. Lorsque les intérêts de ces derniers sont en jeu, il semblerait avantageux que ce domaine de compétence soit transféré au CNEF. Pour pouvoir opérer ces transferts de façon profitable, il faut cependant progresser dans la définition du rôle du CNEF et de sa communication ainsi que dans l’élaboration des modalités pratiques. De façon générale, il apparaît comme souhaitable qu’à terme toute communication «au nom des Évangéliques », tant pour informer que pour défendre, se fasse par le biais ou sous l’autorité du CNEF.
4. Progresser dans la représentation officielle des Évangéliques
Une étape significative, peutêtre décisive, est encore à venir. Les membres du CNEF devront confirmer leur volonté de confier à celui-ci le rôle de les représenter officiellement devant les autorités. Pour cela il faudra trouver les modalités de la mise en place de cette représentation, en particulier au niveau départemental et national. Il nécessitera des réajustements importants dans les rôles respectifs de chaque composante du CNEF. Il révélera de façon marquante la recomposition du protestantisme français et la croissance de la mouvance évangélique au sein de celui-ci.
Daniel LIECHTI,
Vice Président de la FEF