Lors des Assises, l’assemblée générale de la FEF a adopté une « déclaration d’identité ». Sa volonté : afficher clairement et positivement les contours du courant spirituel qu’elle représente. Ce texte, travaillé depuis plus d’un an par le comité national, marque une nouvelle étape pour la FEF qui vient de fêter ses 40 ans. C’est pour beaucoup un signe de maturité : sûr de ce qu’on est, capable de se définir positivement (et non en affirmant ce qu’on ne veut pas être), on ose aller vers l’autre.

Déclaration d’identité du Réseau FEF

Cette déclaration vise à préciser les spécificités du courant spirituel incarné par le Réseau FEF, dont la Confession de foi précise plus en détail la théologie et l’éthique. Elle a été adoptée à l’unanimité par l’assemblée générale de la FEF du 6 février 2010.

A – Les membres du Réseau FEF confessent l’inspiration plénière de la Bible et veulent se soumettre à son autorité infaillible, dans le respect de sa diversité interne et du contexte historique de la révélation. Les énoncés bibliques compris selon l’intention des auteurs font pleinement autorité. Ils adhèrent à la foi chrétienne historique, définie dans le Symbole dit des Apôtres, les définitions christologiques et trinitaires de l’Église ancienne et les grands principes de la Réforme. Ils reconnaissent cependant une légitime diversité de points de vue sur des sujets de moindre importance.

B – Le Réseau FEF regroupe des Églises protestantes évangéliques de type professant1 qui croient et enseignent que l’on devient chrétien en répondant positivement et personnellement à l’offre de salut en Jésus-Christ. Le baptême de croyants témoigne de la foi en Dieu et de l’engagement à rechercher la sanctification, dans la communion et la consécration au sein de l’Église. Les membres du Réseau FEF ont à cœur de communiquer l’Évangile de Jésus-Christ, seule source de salut, comme une offre spirituelle universelle dans le respect de la liberté de chacun.

C – Les membres du Réseau FEF prônent une éthique chrétienne découlant des principes bibliques et qui concerne la vie tout autant personnelle qu’ecclésiale et sociale. Cette éthique s’enracine dans le motif scripturaire fondamental de la création, de la chute et de la rédemption accomplie par Jésus-Christ et appliquée au croyant pour sa sanctification par le Saint-Esprit. Les membres du Réseau FEF trouvent dans l’enseignement de la Bible les fondements de leur réflexion éthique et les normes de leurs pratiques.

D – Les membres du Réseau FEF croient à la primauté de l’Écriture sur l’expérience. Ils valorisent l’exercice des différents ministères et services en rapport avec les dons communiqués par l’Esprit. Ils les considèrent inséparables de la manifestation des fruits de l’Esprit. Le baptême dans le Saint-Esprit est indissociable de la nouvelle naissance qui se traduit par la recherche de la sainteté, l’amour pour le Seigneur et le prochain. La plénitude du Saint-Esprit découle de la foi et de l’obéissance à la Parole de Dieu. L’œuvre de l’Esprit ne s’accompagne pas nécessairement de manifestations extraordinaires. Les membres du Réseau FEF souhaitent promouvoir une spiritualité vivante, centrée sur le Dieu trinitaire, qui recherche l’équilibre entre la raison et les émotions, la doctrine et la pratique.

E – Les membres du Réseau FEF reconnaissent que de nombreux chrétiens partagent tout ou partie de ces convictions et souhaitent entretenir des relations empreintes de respect mutuel avec des institutions ou des personnes qui ne les partagent pas. Ils considèrent toutefois que l’Écriture nous demande d’éviter de nous lier à toute Église ou organisme qui, tout en se présentant comme chrétiens, admettraient en leur sein des prises de position ou des pratiques contraires à l’Écriture sur des points de doctrine essentiels ou des questions d’éthique fondamentales2. 

Document téléchargeable sur le site de la FEF (www.lafef.com) ou envoyé sur simple demande au secrétariat général.


NOTES

1 Le Réseau FEF regroupe plus largement des unions d’Églises, des Églises locales et des œuvres.

2 Voir à cet égard la déclaration FEF sur l’œcuménisme. Mai 2006.